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Bijoux, orfèvrerie et miniatures à LAVAL

Un bel écrin de bijoux du XIXe, montre de poche, aigrette, parure… des boites, miniatures et pièces d’orfèvrerie seront présentés le 4 novembre par Maitres Bruno HIRET & François NUGUES à LAVAL assistés du cabinet Emeric & Stephen Portier.

Parure or ecrin Froment Meurice

Parure en or jaune 750 millièmes amati à décor de frise de laurier, fleurettes et ornée de demi-perles de culture, comprenant un collier draperie et une broche pouvant former pendentif.

  • XIXème siècle
  • Dans un écrin en forme de FROMENT MEURICE.boite aventurine Paris 18eme siecle

Boite ronde décorée de panneaux de verre aventuriné bleu montée en or de trois tons ciselé de frises feuillagées, l’intérieur doublé d’écaille

  • PARIS, 1782-1789,
  • Maître Orfèvre : Jean Henry CLEMENT

Miniature SICARD 18 19eme siecleMiniature ronde sur ivoire, figurant un jeune homme en redingote bleue tourné vers la gauche. Elle est signée en bas à gauche SICARDI et datée 1797, dans un médaillon, à anneau de suspension en or jaune uni souligné d’un jonc émaillé noir

Louis Marie SICARD dit SICARDI (1743-1825) : reçu à l’académie de Bordeaux en 1771, il vient à paris en 1774 et connait un grand succès à la cour, portraiturant le Roi Louis XVI et Marie Antoinette. Il exposa aux salons dès 1791 et jusqu’au début du XIXe (dans l’ouvrage de Nathalie Lemoine Bouchard, les peintres en miniature) Ce portait à comparer à celui de Paul Charles François Adrien Henri Dieudonné Thiébault, (1769-1846) général d’Empire.

Paire de jattes rectangulaires en argent uni, modèle filets contours, le fond timbré d’armoiriesPaire de jattes Rennes BIDARD 18eme siecle doubles surmontées d’une couronne de baron

  • RENNES, 1766-1768,
  • Maître Orfèvre : Gabrielle BIDARD veuve de Claude ROYSARD (1753-1772)

 

INFOS PRATIQUES :

  • Maîtres Bruno HIRET & François NUGUES, 47 rue du Bourny, 53000 Laval
  • exposition vendredi 3 novembre de 10h00 à 12h00 & de 14 h à 18 h
  • exposition samedi 4 novembre de 10h00 à 12h00
  • Condition report – Rapport d’état sur le site www.esportier.com — Tél : +33 (0) 1 47 70 89 82 — Email : experts@esportier.com

Résultats du dernier semestre 2017 — côté Montre

ROLEX Cosmograph Daytona Paul Newman à Nantes

Belle enchère pour la montre ROLEX, Cosmograph Daytona Paul Newman, Ref. 6241, No. 1947398, vers 1968 vendue 240.000 € chez Maitres Couton, Veyrac & Jamault à Nantes en collaboration avec E&S Portier et Ader Watch.

ROLEX DAYTONA ORChronographe bracelet en or jaune 18k (750). Boîtier de forme ronde avec couronne et fond vissés, lunette avec graduation tachymètre. Cadran noir avec trois compteurs pour l’indication des 30 minutes à 3h, des 12 heures à 6h et des secondes à 9h, aiguilles et index points luminescents, graduation 1/5e de seconde. Mouvement mécanique, Cal. 722-1, 17 rubis, ajusté 3 positions, balancier mono métallique et antichoc. Bracelet en or jaune 18k (750) non signé.

La référence 6241 dans sa version or Paul Newman a été produite à partir de 1966 et ce jusqu’en 1969. Elle existe avec deux versions de cadrans, l’un sur fond noir et l’autre sur fond dit champagne avec les compteurs inversés, disponible soit en or 14K pour le marché américain, ou 18K principalement pour le marché européen, en plus petit nombre selon les pièces répertoriées par les collectionneurs à ce jour.

Ce chronographe bracelet conservé par le même propriétaire depuis l’origine, présente de nombreuses caractéristiques intéressantes. Outre son extrême rareté, la caractéristique la plus intéressante et recherchée par tous les collectionneurs est visible sur le boîtier puisque l’on peut distinguer encore les poinçons de garantie français pour l’importation avec le double hibou.

Un autre Cosmograph Daytona est répertorié à ce jour avec les poinçons d’importation de la France, il est connu dans le monde des collectionneurs comme étant le seul chronographe revendu par la maison Hermès, il est proche du nôtre, avec mêmes caractéristiques au niveau de la disposition des couleurs sur le cadran et porte le numéro 1943352.

Enfin, il est intéressant de noter que notre exemple a été fréquemment utilisé par son propriétaire ce qui lui donne une patine homogène ; même si l’on remarque des signes importants de traces sur le boîtier et la lunette, la belle patine du cadran lui donne son caractère unique recherché par tous les collectionneurs aujourd’hui.

Dans la communauté des collectionneurs, cette version recherchée de la référence 6241, est communément appelée John Player Special, faisant écho aux couleurs de l’écurie de Formule 1 dans les années 70 avec son pilote légendaire Ayrton Senna.

Dans l’ouvrage de référence Ultimate Daytona, sous la direction de Pucci Pappaleo, il est décrit un chronographe bracelet référence 6241, en tout point similaire.

HARRY WINSTON & Jaquet DROZ, vente des Domaines, Maitre Valérie Bouvier

 — HARRY WINSTON., montre Histoire de Tourbillon 5. No. 02/20, Ref. HCOMTT47, vers 2015 –adjugée 134.000 €.

montre harry winston tourbillon orRare et exceptionnelle montre bracelet en or rose 18k (750) avec tourbillon 3 axes et affichage décentré des heures et minutes. Boîtier de forme ronde avec anses travaillées, couronne de remontoir avec épaulements de protection, le verre bulbe pour la cage de tourbillon à 9h, fond transparent. Le cadran ajouré avec affichage des petites secondes décentrées sur la cage de tourbillon, affichage sur disque tournant des heures à 2h et des minutes à 5h, le tout sur une décoration ajourée. Mouvement mécanique avec remontage manuel, platine pleine, Cal. Harry Winston HW4303, 57 rubis, 21.600 A/h, tourbillon rotatif 3 axes (45, 75 et 300 secondes de rotation), balancier spiral à masse variable, double barillet pour une réserve de marche de 50 heures. Boucle ardillon en or rose 18k (750) signée Harry Winston. Cadran, boîtier et mouvement signés.

Dès ses débuts dans le domaine de la Haute Horlogerie, Harry Winston l’un des plus grands joailliers au monde, a su se hisser au plus haut niveau de technicité et d’inventivité avec l’aide de grands horlogers, sous l’impulsion de Maximilien Busser.

Harry Winston va introduire avec l’aide d’horlogers indépendants de renoms, une série de montres à grandes complications sous le nom Opus, créée chaque année depuis 2001, ce qui lui donnera ses lettres de noblesses auprès des amateurs et collectionneurs.

Parmi les horlogers de renoms ayant participé aux créations de la maison Harry Winston, on retiendra certains devenus très réputés comme Francois-Paul Journe avec « Opus 1 », par la suite Felix Baumgartner « Opus 5 », et Robert Greubel & Stephen Forsey «Opus 6».

Toutes ces créations ont conduit tout naturellement la maison Harry Winston à être racheté par le Swatch Group il y a quelques années, ce qui lui donne désormais une place à part dans le monde de l’horlogerie.

Histoire de Tourbillon est une collection qui a débuté dans l’année 2009 chez Harry Winston avec Histoire de Tourbillon 1. Cette série prestigieuse de montres équipées du tourbillon revisite à chaque fois les différentes dimensions de cette complication horlogère.

Notre exemple est le premier de la série sur un boîtier en or rose, comme les précédentes versions seulement 20 pièces ont été produites, destinées essentiellement aux amateurs de Haute Horlogerie.

Dans cette version singulière au regard des précédentes toute en or blanc avec Zalium, il est important de bien noter que ce mouvement comporte 381 composants, 57 rubis, 21’600 alternances par heures et la cage de tourbillon a la particularité d’être tri-axial.

 

JAQUET DROZ -Tourbillon Réserve de Marche, Ref. JO28033201, No. 4/28, vers 2010 adjugée 36.000 € (Me Bouvier)montre jacquet Droz or

Montre bracelet en or rose 18k (750) avec quantième rétrograde, réserve de marche et tourbillon. Boîtier de forme ronde avec fond transparent. Cadran excentré pour l’indication des heures et des minutes, chiffres romains, deux demi secteurs pour la réserve de marche 88 heures à gauche et le quantième rétrograde à droite, l’échappement avec le régulateur tourbillon visible. Mouvement mécanique, Cal. Jacquet Droz JD3, platine pleine noir opalin avec décor Côtes de Genève, 31 rubis. Boucle ardillon en or rose 18k (750) signée. Edition limitée à 28 exemplaires. Cadran, boîtier et mouvement signés.

 

ROLEX GMT-Master « Pepsi », Ref. 16750, No. 7258754, vers 1983 adjugée 12.800 € (Me Kahn)

montre ROLEX pepsiMontre-bracelet en acier avec fonction GMT et doubles fuseaux horaires. Boîtier de forme ronde avec couronne et fond vissé, lunette tournante graduée 24h pour l’affichage des heures diurnes et nocturnes. Cadran noir avec index et aiguilles luminescentes, trotteuse centrale, aiguille chemin de fer pour la fonction GMT ou double fuseau horaire, date à guichet.

Mouvement automatique, cal. 3075, 27 rubis, certifié chronomètre. Bracelet oyster en acier.

Cadran, boîtier et mouvement signés.

Avec un écrin, surboîte de la maison Rolex, le tag d’origine numéroté, quatre différents prospectus Rolex dont celui de la GMT-Master, le certificat punché d’origine daté du 6 janvier 1983.

Le nom de « Pepsi «  est une appellation donnée par les collectionneurs de Rolex, en rapport avec la lunette bleu et rouge qui rappelle les couleurs de la marque américaine de soft drink, à l’inverse la lunette noir et rouge des GMT Master a hérité du nom « Coke », son alter ego.

Résultats du dernier semestre 2017 — côté Orfèvrerie

Orfèvrerie ancienne

Tasse a Anses CHANDELIERCette tasse à anses et son couvercle à prise serpentiforme en vermeil fondu et ciselé posant sur un piédouche, décorée en applique d’un décor rayonnant de feuilles d’acanthes ciselées amaties, aux anses verticales ajourées de volutes soulignées d’un décor feuillagé de Geneviève CHANDELIER, veuve de Jean de LA BOISSIERE réalisée à PARIS en 1676 a été adjugée 96.000 €.

Témoignage du mobilier civil de la fin du XVIIe où les tasses et écuelles étaient des objets usuels accessibles aux classes aisées et largement diffusées dans la société française.

Leur caractère personnel conjugué à leur poids assez faible les ont protégées des fontes successives ordonnées la fin du XVIe et début du XVIIe siècle par Louis XIV. Elles servaient à boire son bouillon du matin, ainsi qu’aux enfants et aux malades alités.Poincon Tasse a Anses-CHANDELIER

Geneviève Chandelier l’orfèvre est la veuve de Jean de la Boissière reçu en 1642, il prit pour poinçon « un J, un D, un L et un B en lettres romaines et en tête de cerf en dessus ». Lorsqu’il décéda en 1671 sa veuve Geneviève Chandelier prit sa suite et fit insculper son poinçon reprenant celui de son mari « auquel a été mis la lettre V pour marque de sa viduité ». Elle était spécialisée dans la fabrication d’écuelles et de tasses et possédait un atelier prospère dans les années 1670.

Pour plus d’informations sur cette tasse à anses : cliquez ici

THEIERE argent XVIIIemeAdjugée 4.200 € cette intéressante théière en argent uni de forme balustre. Le versoir à côtes torses terminé par une tête de canard. Le couvercle à charnière et appui-pouce à enroulement, la prise en forme de fleur sur tertre rayonnant, l’anse en bois.

Province XVIIIe, elle porte répété deux fois le poinçon d’un maître-Orfèvre: I.C surmonté d’un quadrupède bossu tourné vers la gauche et couronné, sur un étoile.

A rapprocher des modèles vus dans le nord de la France, comme à Arras, elle en diffère par le contraste original entre le corps lisse et le bec verseur torse.

Trophée agricole – Maison Christofle

Chaque année depuis 1870 le ministère de l’agriculture distribuait dans les concours agricoles de tous les départements de France des récompenses aux agriculteurs sous forme de pièces d’orfèvrerie.

Le ministère décida d’organiser un concours pour la fourniture de ces trophées-œuvres d’art, dans le souci de promouvoir l’industrie de l’orfèvrerie.

Le concours avait lieu tous les cinq ans, y participèrent : Christofle – Fannière – Falize – Froment Meurice en collaboration avec des sculpteurs comme Henri Caméré – Falguière – Dalou ou Carrier Belleuse.

Les sculpteurs et orfèvres s’inspirèrent de thèmes chers aux destinataires : veaux, vaches, cochons ou moutons traités avec réalisme, souvent mêlés à des symboles allégoriques.

TROPHEE AGRICOLE CHRSTOFLECes sujets étaient produits en plusieurs exemplaires pouvant être remis lors de différents concours. L’inscription figurant sur la base permettait de les personnaliser.

Illustrant cette production caractéristique du Second Empire cette importante coupe de concours agricole en argent posant sur une base ronde quadripode ajourée animée d’un bœuf, d’un bélier et d’une brebis. Le pied ajouré et feuillagé surmonté d’une coupe ronde ornée de quatre scènes en bas-relief de moisson, vendange, labourage et pâturage.

Elle porte l’inscription : MINISTERE DE L’AGRICULTURE et DU COMMERCE M DCCCLXX sur l’aile. Au centre de la coupe, la déesse CERES sur un socle orné de l’aigle impérial et marqué « Concours agricole de Narbonne ». Elle est signée sur la base « CHRISTOFLE Ft 1870 » d’après un modèle d’Eugène CAPY et Pierre ROUILLARD. Elle a été adjugée 20.200 €. Une coupe similaire datée de 1862 est conservée au musée d’Orsay(OA83).

Goudji

AIGUIERE GOUDJIGoudji (né en 1941), orfèvre-sculpteur réalise à la fois du mobilier liturgique et des objets de forme, domestiques dont des aiguières en forme d’animaux : oiseaux, antilopes, taureau… alliant métal et pierre dure.

Il travaille la pièce en double parois dans lesquelles sont insérées des plaques de pierre dure formant une marqueterie dans un cloisonné d’argent qui épouse parfaitement la forme de l’objet.

Une aiguière aviforme à anse en vermeil, la panse ovoïde à fond plat, plaquée à mi-corps de sodalite. Le versoir et le haut du corps en vermeil uni martelé. Œuvre unique exécutée entre 1988 et 1989, adjugée 20.000 € GOUDJI TAUREAU BL

Un plat rond et creux à ombilic en argent martelé, à protomé de taureau. Les cornes et l’aile du plat serties de plaques de jaspe, signé et poinçonné GOUDJI. Cette pièce unique exécutée entre 1990 et 1991 a été adjugée 9.000 €.

Pour découvrir les prochaines ventes aux enchères, vous pouvez consulter notre page : Ventes à Venir

Résultats du dernier semestre 2017 — côté Objets de vitrine

Tabatières en or 

boite or MICHEL DE LASSUSFabriquées du XVIIe au XIXe siècles, les tabatières faisaient partie des belles manières , posséder des boites attestait de la richesse et de la «  qualité «  de son possesseur.

De 1750 à 1789 les orfèvres ont produits des boites montées à cages d’or. Pour les garnir ils utilisaient des plaques de laque de japon, des gouaches ou tout autre matériau comme celle réalisée en 1747 par l’orfèvre parisien Michel de Lassus utilisant des plaques de nacre incrustées de chinoiseries en burgau . Montée à cage en or jaune gravé et ciselé elle est décorée à toutes faces de panneaux de nacre et burgau et figure des paysages, scènes animées de personnages sous un parasol, volatiles et attributs.

Elle illustre la mode des sujets inspirés de l’Extrême orient qui connurent un grand succès entre 1740 et 1750 à Paris.

D’une qualité remarquable elle a été adjugée 188.000 € lors de la vacation du 2 décembre 2016. Pour plus d’informations sur cette boite : cliquez ici

Au XIXe après les tourments de la Révolution, le couronnement de Napoléon marque la renaissance de l’art de la tabatière en or. En particulier des tabatières en or à portraits   offertes en cadeau, en souvenir ou en remerciement. Dans la période 1819-1830 elles sont souvent ornées d’une miniature ovale dans le sens de la longueur, le portait se détache sur un fond ciselé de feuillages naturalistes organisés à partir de motifs d’angles, ici les abeilles, les branches de laurier et myrtes qui évoquent le vocabulaire ornemental impérial.

Cette boîte en or jaune de forme rectangulaire, marquée « Fossin joaillier à Paris » sur la gorge, sertie d’une miniature ovale figurant Jean-Jacques CAMBACERES signée Pauline AUGUSTIN, réalisée par Gabriel-Raoul MOREL rassemble parmi les meilleurs artistes du XIXe.BOITE or CAMBACERES - GR MOREL

Jean Baptiste Fossin (1786-1848) joaillier, qui faisait parfois appel à des boitiers indépendants pour répondre aux commandes importantes ou spécifiques, parmi eux Gabriel Raoul Morel spécialisé dans la fabrication de boites en or. Il insculpa son poinçon en 1798-1799 et succéda à Victoire BOISOT BLERZY (veuve d’Etienne Lucien Blerzy) vers 1812-1813. Enfin, la miniature est l’œuvre de Pauline Augustin (1781-1865), fille de Germain Ducruet secrétaire du Roi, élève de Jean-Baptiste Augustin (1759-1832), elle fit plusieurs portraits de l’Empereur et de son entourage.

La miniature figure Jean Jacques Cambacérès (1753-1824), ministre de la justice en 1798, il devient deuxième consul, chargé de l’organisation des pouvoirs judiciaires et de la préparation des lois. Archichancelier de l’Empire, il reçoit les titres de prince, altesse sérénissime et duc de Parme en 1808. En 1814 à la chute de Napoléon il s’exile à Bruxelles, en 1818, il obtient l’autorisation de revenir en France et meurt le 1er mai 1824 à Paris. Cambacérès affectionnait les tabatières, qu’il collectionnait ou offrait.

De par sa qualité, son sujet et sa « fraicheur » cette boite a été adjugée 73.000 € lors de la vente du 29 mars 2017. Pour plus d’informations sur cette boite : cliquez ici

Flacon & tire-bouchon

FLACON A SEL verre aventurineAu XVIIIème siècle on utilise des flacons à parfum et à sel afin de disperser les « nuages de l’esprit et palier au malaise feint ou bien réels …

Chez Maîtres Robert LESIEUR, Maryvonne LE BARS &  Maxence MAZZONI – Le Havre enchères a été présenté ce flacon à sel piriforme en verre aventuriné, la monture en or jaune uni, la prise du bouchon en forme d’agrafe feuillagée, PARIS, 1773 du Maître Orfèvre Ambroise-Nicolas COUSINET, adjugé 4.200 €.TIRE BOUCHON PARIS XVIIIeme

Objet de curiosité ce petit tire-bouchon PARIS 1744-1750 en acier et jaspe monté en or jaune dans un étui en or jaune gravé de filets, son écrin en galuchat adjugé 2.800 €.

 

Les oiseaux de la maison Boucheron

Remis à l’honneur dans les années 1980 par la maison Boucheron le cristal de roche est utilisé dans la création de bijoux mais aussi d’un véritable bestiaire en ronde bosse .Chevaux, volatiles… associent   cristal de roche et pierres précieuses.

OISEAUX BOUCHERON Cristal

Le Couple de « Bengalis » en cristal de roche, les becs en corail, les yeux sertis d’émeraudes cabochon, reposant sur une branche en or jaune, sur un socle en jaspe vert, onyx et or jaune vendu chez Maitres Pierre Emmanuel Audap et Fabien Mirabaud illustre cette production. Présenté dans leur coffret, avec un document de la Maison BOUCHERON et le projet au pastel il a été adjugé 52.000 €.

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Quelques résultats du dernier semestre 2017 — côté Bijoux

Bijoux & insignes espagnols du XVIIe et XVIIIe

bijoux espagnols pescheteauMes Chantal et Brice Pescheteau Badin assistés du cabinet d’Emeric & Stephen Portier ont présenté le 19 mai un ensemble d’ornements de corsage et insignes espagnols.

Signes d’appartenance aux grands ordres militaires espagnols : ordre de Saint Jacques, de Calatrava, d’Alcantara et de Montesa. Ils étaient portés en pendants, suspendus ou cousus au vêtement, leur usage était féminin et masculin, militaire et dévotionnel. Ces ordres militaires étaient liés à la Reconquista : la reconquête par les chrétiens des territoires de la péninsule ibérique occupés par les « Maures », ainsi qu’aux pèlerinages en Terre Sainte.

On notera quelques belles enchères : 4.200 € pour un pendentif quadrilobé en or jaune à décor émaillé polychrome sur fond blanc, d’une croix de Malte et de fleurettes; 3.800 € pour un pendentif en or jaune de forme ovale festonné, orné en applique d’une croix de Calatrava émaillée rouge sur un fond de nacre. Le revers à décor émaillé polychrome sur fond blanc et figurant une croix sans entourage de fleurs, travail espagnol de la fin du XVIIème ou du début du XVIIIème siècle, également 3.800 € pour un pendentif rond en émeraude, la monture en or jaune stylisant un cordage orné en applique d’une croix fleurdelisée émaillée rouge de l’Ordre de Calatrava, Espagne XVIIème siècle.

Bijoux Art Nouveau : Lalique et FouquetBijoux Lalique Art Nouveau MAREDSOUS

Plusieurs bijoux présentés chez Maitres Binoche & Maredsous ainsi que chez Maitres Beaussant & Lefèvre illustrent des thèmes chers à l’Art Nouveau : la nature et la femme, évoquant cette période de création intense dans les arts décoratifs, dans les bijoux en particulier.En réaction à l’historicisme et à l’éclectisme de la fin du XIXe les artistes puisent leurs inspirations dans la faune, la flore et la grâce féminine, utilisant simultanément matériaux précieux et verre jusque-là peu usité.

Chez Maitres Xavier Binoche et Ghislain Maredsous à Orléans, deux pendentifs signés Lalique où le corps féminin devient motif central du bijou.

Un collier articulé en or jaune signé Lalique retenant un pendentif à décor de fougères ornées de diamants ronds de taille ancienne et taillés en rose, le centre en cristal gravé de deux nymphes, une citrine de forme poire en pampille, vers 1904-1905, adjugé 90.000€.

Un autre collier articulé en platine, retenant en pendentif un motif à décor d’entrelacs ornés de diamants de taille ancienne et taillés en rose, le centre serti d’un cristal de roche de forme navette gravé d’une nymphe sur un fond émaillé violet, vers 1905-1907, adjugé 39.000 €.

Bijoux LALIQUE FOUQUET ART NOUVEAUUne broche feuillage signée Lalique en or jaune ornée de pâte de verre et de petits diamants de taille ancienne, vers 1900 adjugé 42.000 € et un pendentif signé Georges Fouquet (1862-1957) en or jaune orné au centre d’un motif ovale ajouré représentant des feuilles d’érable en pâte de verre polychrome ornées de trois pierres vertes cabochons serties sur clinquant et petits diamants de taille ancienne adjugé 62.000 € chez Mes Beaussant & Lefèvre. Georges Fouquet choisit des motifs simples de fleurs ou de branches qu’il traite de façon symétrique.

 

 

Diamant & Saphir

diamant navette 11.25caratsEn décembre 2016 , une bague en or jaune ornée au centre d’un diamant de forme navette et de taille ancienne entre six diamants rectangulaires; accompagné d’un rapport d’analyse diamant du L.F.G. précisant : poids 11.25 ct, Couleur : D, Pureté : VS1, Fluorescence : aucune, Type : IIa; fut adjugée 705.000euros.Saphir Cachemire non chauffé MAY

Chez Me May & associés à Roubaix une bague en or gris, ornée au centre d’un saphir coussin, entre six diamants de forme trapèze; accompagné d’un rapport d’analyse du L.F.G. précisant, poids : 6,82 ct, pas d’indication de traitement et origine : Cachemire; a atteint l’enchère de 375.000 €.

 

Collier de perles finescollier perles fines

La cote des perles fines se maintient; en témoigne ce collier de soixante-cinq perles fines en chute, le fermoir en or gris serti d’un diamant rond de taille ancienne entre des petits diamants ronds et diamants baguette. Accompagné d’un rapport d’analyse perle du L.F.G. du 15/05/2017 précisant : Perles fines d’eau de mer, il a été adjugé 62.000 €.

 

Bel ensemble de bijoux signés

BROCHE CARTIER NID DIAMANTS SAPHIRSCette adorable broche « nid » signée Cartier, en or jaune 750 millièmes figurant un couple d’oiseaux perchés sur le bord d’un nid renfermant un oiselet et des œufs en perles. Les moineaux sertis de saphirs, émeraudes, rubis cabochons et diamants « baguette ». Vers 1945-1950, a été adjugée 30.000 €.CARTIER RESILLE DIAMANTS - BL

Toujours de la Maison Cartier un collier et un bracelet «  résille » en or jaune les maillons de forme ovale à décor de godrons entrelacés, ornés d’un semis de diamants ronds de taille brillant serti-clos, ont été adjugé 44.000 € & 27.500 €.

 

collier VAN CLEEF AND ARPELS DELPHESIllustrant le style des années 70 empreint de couleurs vives et effets de matières, ce sautoir Van Cleef & Arpels, modèle Delphes, en or jaune les maillons de forme ovale martelés alternés de cabochons de corail et chrysoprase , supportant un pendentif pouvant former broche en or également ornée de chrysoprase et corail cabochon, adjugé 31.500€.PARURE GERARD OR JAUNE DIAMANTS

Ou encore cette parure de M.Gérard à décor de motifs ronds entrelacés en or jaune et platine, martelé et partiellement sertie de lignes de diamants ronds de taille brillant en chute comprenant: trois bracelets et un collier pouvant former sautoir; une paire de boucles d’oreilles, vers 1970-1980, adjugé 55.000 €.

 

Hermès, Chanel & Vuitton…au Crédit Municipal de Paris

CHANEL VUITTON HERMES CREDIT MUNICIPAL DE PARISCascade de bijoux et montre signés au Crédit municipal de Paris dont plusieurs montres CHANEL J12, dont une de dame en métal et céramique blanche, cadran nacré, index ornés de diamants ronds pour les heures, trotteuse centrale. Bracelet articulé en céramique blanche, le fermoir double boucle déployant signé, le mouvement à quartz, adjugée 2.300 €.

Chez   HERMES, une montre bracelet homme modèle « Arceau », en métal, cadran émaillé et ajouré laissant le mouvement visible, chiffres arabes penchés, les aiguilles en acier bleui, la trotteuse centrale, bracelet en cuir, le fermoir boucle déployante, signé , le mouvement mécanique à remontage automatique visible par le devant et le fond, adjugé 2.850 €.

La prochaine vacation aura lieu le 22 septembre 2017, à noter sur vos tablettes!

Les souvenirs d’Autheuil, Simone Signoret & Yves Montandphoto signoret montand

Maître Marielle Digard a dispersé aux enchères la collection Signoret – Montand réunissant de nombreux effets personnels de leur maison d’Autheuil, dont les bijoux de Simone Signoret.

MONTRE cartier SIGNORET DIAMANTS - DIGARDParmi ceci, une montre-bracelet Cartier, vers 1930, en platine et or gris, le cadran rectangulaire entouré de deux diamants baguettes, le bracelet entièrement pavé de diamants taillés en huit-huit, la boucle déployante, le mouvement mécanique, modèle baguette duoplan , vendue 24.000 € (prix marteau).

Une paire de pendants d’oreilles, de la Maison Cartier, vers 1930, chacun serti de deux diamants navettes, petits brillants, retenant un saphir poire cabochon, adjugée 92.0000 €.PAIRE PENDANT OREILLE CARTIER SAPHIRS

Enfin, à signaler le résultat pour cette bague en platine, ornée d’un diamant rond de taille brillant entre six griffes chez Arthema-auction à Lille, site de ventes aux enchères publiques en ligne.

La bague a été vendue en ligne 27.000 € sur le site de la maison de ventes représentée par Maitres Nicolas BASILIOS  & Julien DEBACKER, illustration d’un nouveau mode de vente plein de promesses …Bague Diamant ARTHEMA AUCTION

Nous vous invitons à consulter les dates des prochaines ventes à la rentrée, les catalogues & les conditions report : Ventes à Venir.

« Habitos, Veneras ou encomiendas » Bijoux & ordres militaires espagnols

bijoux espagnols- XVIIe - E&S PORTIERMes Chantal et Brice Pescheteau Badin assistés du cabinet d’Emeric & Stephen Portier présenteront le 19 mai à l’hôtel des ventes de Drouot un bel ensemble d’ornements de corsage et pendentifs appelés en Espagne « Habitos, Veneras ou encomiendas ».

Ces bijoux sont pour la plupart signes d’appartenance à de grands ordres militaires espagnols. Décorés en émaux polychromes, ils étaient portés en pendants, suspendus ou cousus au vêtement, parfois ornés de diamants ou de cristaux de roche. Leur usage était féminin et masculin, militaire et dévotionnel.

Ces bijoux sont ornés de croix des grands ordres militaires espagnols ; ordre de Saint Jacques, de Calatrava, d’Alcantara et de Montesa.

Les ordres militaires en Espagne sont liés à la Reconquista, c’est à dire la reconquête par les chrétiens des territoires de la péninsule ibérique occupés par les «  Maures », ainsi qu’aux pèlerinages en Terre Sainte.

L’ordre de Saint Jacques fut fondé en 1170, ordre militaire et hospitalier, il participait àN°94 pendentif ordre de Saint Jacques Espagne XIXe - E&S PORTIER la protection des routes empruntées par les pèlerins et des maisons où ils faisaient étapes. La croix de Saint Jacques est constituée d’une épée rappelant le caractère guerrier de l’apôtre. Figure dans la vente un élément de parure en or jaune et argent ajouré, à décor de croix de Saint-Jacques sur une pierre jaune, dans un entourage rayonnant serti de pierres d’imitation, retenu par une boucle en forme de nœud, daté du XIXème siècle. (Catalogue N°94)

L’ordre de Calatrava tient son nom de la forteresse Qal’at Rabah située en Castille, reconquise sur les Maures en 1147 par les Templiers. Cette forteresse fut ensuite confiée à la communauté qui fut érigée en ordre militaire par une bulle du pape Alexandre IIII en 1164. Les chevaliers de Calatrava furent très actifs jusqu’à l’expulsion des Maures.

La Croix de Calatrava à quatre branches de taille égale, terminées par des fleurs de lys orne plusieurs pendentifs de cette vente , un de forme ronde en or jaune double face serti de médaillons en émaux polychromes sur fond blanc, dans un entourage de fleurs ( N°90). Un autre, en or jaune de forme ovale festonné, orné en applique d’une croix de Calatrava émaillée rouge sur un fond de nacre. Le revers à décor émaillé polychrome sur fond blanc (N°91). Enfin, un pendentif rond en émeraude, la monture en or jaune stylisant un cordage orné en applique d’une croix fleurdelisée émaillée rouge, datant du XVIIème siècle.

Des pendentifs similaires sont conservés au musée Lazaro Galdiano de Madrid (N° 844 & 827) ainsi qu’au Victoria & Albert Museum à Londres (M.308-1910).

Pour l’anecdote, l’horloger Patek Philippe a fait de la Croix de Calatrava son emblème!

L’ordre de Malte, crée après la conquête de Jérusalem par les Croisés était un ordre monastique et militaire dont la fonction était de secourir et protéger les pèlerins. Charles Quint offrit l’île de Malte à l’ordre. Dans la vente, un pendentif quadrilobé en or jaune à décor émaillé polychrome sur fond blanc, d’une croix de Malte et de fleurettes. (Catalogue N°92)

Un décret de Philippe III d’Espagne (1598-1621) daté de 1603 ordonna aux ministres de la Sainte Inquisition de porter un insigne sur leurs vêtements en signe de reconnaissance lors des cérémonies officielles et religieuses. Sous Philippe IV (1621-1640) les grandes familles aristocratiques portent ces bijoux marque de leur appartenance à un ordre militaire.

Ces éléments de parure témoignaient de la piété et de la « limpieza del sangre » de la personne qui le portait. Le bijou est alors signe fort d’appartenance à un groupe social.

Portrait du duc de PASTRANA par Juan Carreno de Miranda – Musée du Prado

Portrait du duc de PASTRANA par Juan Carreno de Miranda – Musée du Prado

En témoignent les tableaux de Juan Carreño de Miranda portraitiste du roi Charles II et de la reine régente Marie-Anne d’Autriche, figurant le duc de Pastrana conservé au Prado ou celui de Don Pedro de Barberana y Aparregui chevalier de l’ordre de Calatrava peint vers 1631–32 par Diego Velázquez.

Le décor floral émaillé de ces pendentifs, en entourage ou au verso est à rapprocher des gravures des ornemanistes du XVIIe, en particulier de celles de Jean Vauquer (Livre de fleurs pour orfèvre et graveurs, vers 1680, Blois) ou celles de Gédéon et Gilles Legaré (Livre des ouvrages d’orfèvrerie, 1663), qui circulent alors dans toute l’Europe.

Le pendentif (catalogue N°95) de forme ronde en or jaune ajouré, rayonnant, serti de 

Livre des ouvrages d’orfèvrerie, Gilles Légaré, publié en 1663

Livre des ouvrages d’orfèvrerie, Gilles Légaré, publié en 1663

pierres d’imitation blanches est décoré de fleurs et rinceaux sur fond bleu au revers, inspirés de ces recueils de gravures. Au centre un médaillon ouvrant à charnière devait probablement contenir un portrait.

Les revers de ces bijoux sont émaillés pour les plus anciens et gravés pour les plus récents (lot 94).

A signaler, la broche figurant une agrafe en or jaune sertie d’un diamant de taille ancienne, supportant une perle de culture poire en pampille et retenant un cheval en or émaillé blanc. Le front et la crinière de l’animal sertis de diamants tables. (N°96 de la vente).

Ce bijou n’appartient pas aux bijoux insignes du XVIIe siècle, il est probablement espagnol, daté du   XIXème siècle, dans le goût des bijoux de la Renaissance. Il a pour modèle, les pendentifs zoomorphes et colorés, crées sous la Renaissance pour se détacher sur les vêtements de couleurs sombres. Suspendus à une chaine ou à une épingle, ils représentaient un bateau, un monstre marin, un perroquet… ici un cheval qui pourrait symboliser la course du soleil.

Informations pratiques : 

  • Mes PESCHETEAU – BADIN assistés du cabinet Emeric & Stephen PORTIER
  • Vendredi 19 mai 2017 à 14h00 à DROUOT RICHELIEU – Salle 3

Expositions Publiques :

  • Jeudi 18 mai de 11h à 21h
  • Vendredi 19 mai de 11h à midi

Boite en or – Louis Roucel & Jean-Baptiste Le Tellier

Lors de la vacation du mercredi 29 mars 2017 à Drouot Richelieu, Mes Éric Beaussant et Pierre Yves Lefèvre assistés du cabinet d’Emeric et Stephen Portier présenteront une boite en or jaune ciselé et émaillé de forme ovale. Le couvercle à charnière serti d’une miniature signée en bas à droite LE TELLIER et datée 1771 figurant probablement le Comte, la Comtesse de Provence et Marie Thérèse de Savoie dans l’embrasure de la porte. Le corps couvert d’émail translucide vert sur fond guilloché, orné en applique de quatre médaillons à décor d’attributs de musique, champêtre et amoureux séparés par des pilastres. Le fond est décoré au centre d’un médaillon ovale sur fond amati représentant un autel de l’Amour.

Louis Roucel (vers 1756 – 1787) Boite en or Louis Roucel & Jean-Baptiste Le Tellier

Cette tabatière porte les poinçons de Louis ROUCEL et la mention « Roucel orfèvre du roi » sur la gorge. Louis Roucel travailla chez Jean Ducrolay, il fut reçu comme maitre en 1763 et devint orfèvre du roi. Il fournit de 1763 à 1776 des bijoux et boites en or pour les Menus Plaisirs du Roi, dont des joyaux livrés à l’occasion du mariage du Dauphin et de Marie-Antoinette en 1770.

Jean Baptiste Le Tellier (né vers 1726 – mort après 1778)

Boite or Louis Roucel & Jean Baptiste Le TELLIERLe couvercle est orné d’une miniature signée Le Tellier et datée 1771. Jean-Baptiste Joseph Le Tellier père était peintre en émail et en miniature. Il fut portraitiste à la cour, de la Reine, du Prince de Conti… Il réalisa des portraits comme des scènes de genre.

La signature « Le Tellier » est similaire à celle figurant sur la miniature « Jeune femme allongée sur un sopha », œuvre de Jean Baptiste Le Tellier datée 1770 et conservée au musée du Louvre (RF 176).

Selon la tradition familiale cette miniature pourrait représenter Marie-Joséphine de Savoie comtesse de Provence (1753-1810) et Louis-Stanislas-Xavier de France, comte de Provence (1755-1824). Le couple se maria le 14 mai 1771 à Versailles. Dans l’embrasure de la porte, la sœur de Marie-Joséphine, Marie-Thérèse de Savoie, qui épousera en 1773 le comte d’Artois, frère du comte de Provence.

La comparaison des personnages avec des portraits du comte de Provence, des comtesses de Provence et d’Artois, de François Hubert Drouais, Louise Elisabeth Vigée Lebrun, L.M Van Loo ou des gravures contemporaines, rend cette supposition plausible.

Cependant plusieurs points suscitent interrogations.

Les personnages principaux sont coiffés à la mode du règne de Louis XIV bien que la miniature soit datée 1771. Les personnages sont-ils costumés ? La miniature illustre-t-elle une scène de pièce de théâtre ?

Les coiffures, la position de la jeune femme à droite, qui semble observer le couple à la dérobée et porter le doigt à sa bouche comme pour nous inviter à faire silence auraient pu le laisser penser. Pourtant cette scène ne semble faire référence à aucune des pièces jouées alors.

La scène fait-elle allusion à un évènement antérieur ?

Dans les années 1771 la maison de Savoie et la maison de France scellent leur alliance par les mariages de deux des petits fils de Louis XV : le comte de Provence et le comte d’Artois avec deux des filles du duc de Savoie Victor-Amédée III (1726-1796) : Marie Joséphine et Marie Thérèse de Savoie. Le fait de costumer les personnages en les coiffant à la mode du règne de Louis XIV, fait-il écho aux mariages des deux petits fils de Louis XIV, le duc de Bourgogne et le duc d’Anjou avec et les deux filles de Victor Amédée II (1666-1730) : Marie Adélaïde et Marie-Louise Gabrielle de Savoie. La coiffure démodée du jeune couple serait-elle une allusion à l’histoire des alliances des maisons de France et de Savoie ? La jeune femme qui se tient à droite est coiffée et vêtue à la mode des années 1770, ce qui souligne d’autant la coiffure Grand Siècle des personnages principaux.

La miniature représente un prince de sang portant l’ordre du Saint-Esprit, signe de dignité princière. Le rang de ce couple contraste avec la scène les figurant côte à côte, mains croisées sur une pincette attisant le feu.

Le jeune couple est entouré de plusieurs allégories de l’Amour, un chien: symbole de fidélité, l’âtre: image du foyer, le feu vif et rougeoyant: la passion. Le geste commun du couple marque leur volonté d’entretenir ce sentiment. Enfin, les colombes évoquent l’idée d’un couple d’amants heureux. Certains de ces symboles sont repris dans les médaillons ciselés, sur le fond de la boite: un autel de l’amour, sur le côté: un trophée figurant des cœurs enflammés et carquois.

Boite en or Louis Roucel & Jean-Baptiste Le TellierLes allégories répétées de l’Amour laissent penser qu’il pourrait s’agir d’un cadeau de mariage, réalisé pour le comte de Provence (?).

Les archives des Menus Plaisirs du mariage de Monseigneur le comte de Provence dans le mémoire des bijoux fournis pour la corbeille de Madame la comtesse de Provence ainsi que le mémoire des bijoux et diamants fournis pour le mariage de Monseigneur le comte de Provence mentionnent un ensemble de tabatières sans plus les décrire, ni préciser le nom de l’orfèvre ou du miniaturiste à l’exception de Blarenberghe mentionné pour une boite (O1 3031-3032-3033)

L’iconographie de cette boite, en l’état de nos recherches reste quelque peu déroutante. Néanmoins, elle est d’une exceptionnelle qualité et illustre de façon remarquable l’art des tabatières dans les dernières années du XVIIIème, tant dans le travail d’orfèvre de Louis Roucel que dans celui de Jean Baptiste Le Tellier, comme miniaturiste.

Rapport de Condition:

Informations pratiques :

  • Mes Éric Beaussant & Pierre Yves Lefèvre
  • Exposition : mardi 28 mars de 11 h à 18 h
  • Vente : mercredi 29 Mars 2017 à 14h
  • Salle 3 – Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris

Boite en or représentant Jean Jacques Cambacérès

Boite en or représentant Jean Jacques Cambacérès

Jean Baptiste Fossin – Gabriel Raoul Morel – Pauline Augustin

Boite or JACQUES CAMBACERESMaitres Éric Beaussant & Pierre Yves Lefèvre assistés du cabinet d’Emeric & Stephen Portier présenteront le 29 mars 2017 une boite en or jaune ornée d’une miniature ovale figurant Jean-Jacques Cambacérès en archichancelier de l’Empire portant ses décorations (Légion d’honneur, plaque, étoile, écharpe et les ordres prussiens de l’aigle noir en plaque et l’aigle rouge au cou ), signée en bas à gauche Pauline Augustin, entourée de volutes fleuronnées, d’une frise de branches de chêne et myrte croisées et de quatre abeilles aux angles. Le fond porte les armes de Jean Jacques Cambacérès, Duc de Parme.

Elle est marquée «  Fossin joaillier à Paris »,  sur la gorge et porte les poinçons de l’orfèvre Gabriel Raoul Morel et de Paris pour la période 1819-1838. Présentée dans son écrin d’origine en cuir rouge portant sur le fond l’étiquette « FOSSIN joaillier Bijoutier, rue Richelieu, n°78 à Paris »

Boite en or Cambareres

Jean Jacques Cambacérès était issu d’une vieille famille de la noblesse de robe, après des études de droit, il devient avocat et prend en 1771, la succession de son père dans sa charge de conseiller à la Cour des comptes, aides et finances de Montpellier, sa ville natale.

En 1792, il est élu à la convention comme député de son département. Il pourvoit à la défense et la présentation des projets délibérés par le Conseil de législation et présente un projet de code civil. Élu au Conseil des Cinq-Cents, puis ministre de la justice en 1798, il devient deuxième consul, chargé de l’organisation des pouvoirs judiciaires et de la préparation des lois. Chancelier de France, Président du Sénat, archichancelier de l’Empire, il est fidèle à l’Empereur qui le fait duc de Parme en 1808.

En 1814 à la chute de Napoléon il s’exile à Bruxelles, en 1818, il obtient l’autorisation de revenir en France et meurt le 1er mai 1824 à Paris.

Cambacérès affectionnait les tabatières, qu’il collectionnait. Etienne Léon de Lamothe Langon dans son ouvrage « Les après diners de SAS Cambacérès second consul, prince chancelier de l’empereur, duc de Parme »   publié en 1837 écrit «  Chaque fois qu’un auteur lui dédiait un ouvrage et lui faisait un beau cadeau, c’était une tabatière d’or avec son portrait, une bague en diamant, une riche épingle … »

La boite a dû être réalisée entre 1819 (poinçon de Pégase mis en service le 16 août 1819) et 1824 (année de la mort de J.J. Cambacérès).

Boite en or CambareresBien qu’elle ait été réalisée sous la Restauration, après son exil en Belgique et son retour en France en 1818, elle figure Cambacérès en altesse sérénissime, archichancelier de l’Empire, duc de Parme, arborant ses décorations : la Légion d’honneur, les ordres prussiens de l’Aigle noire et l’Aigle rouge. Cette boite a vraisemblablement était commandée par Cambacérès, pour être offerte en remerciement, récompense ou souvenir.

 

Cette tabatière rassemble dans sa fabrication parmi les meilleurs artisans de l’époque : joaillier, orfèvre et miniaturiste.

Elle est marquée sur sa gorge « Fossin joallier à Paris ».

Jean Baptiste Fossin (1786-1848) reprit la maison de François Regnault & Etienne Nitot joaillier de l’Empereur en 1815. Il menait de front des travaux de bijouterie, joaillerie, objets d’art, c’était un dessinateur et un créateur de premier ordre. Il s’installa rue de Richelieu à Paris. Comme d’autres joailliers Jean-Baptiste Fossin faisait appel à des boitiers indépendants pour répondre aux commandes importantes ou spécifiques, parmi eux Gabriel Raoul Morel.

Gabriel Raoul Morel (1764-1832) était spécialisé dans la fabrication de boites en or. Il insculpa son poinçon en 1798-1799 et succéda à Victoire BOISOT BLERZY (veuve d’Etienne Lucien Blerzy) vers 1812-1813. Il est considéré comme un des meilleurs fabricants du début du XIXe siècle. Plusieurs de ses boites sont conservées au Louvre, au Metropolitan muséum de New York, au Victoria & Albert Museum… Boitier indépendant il fournissait les grands joailliers de l’époque : Martial Bernard, Armand Marguerite, Ouizille et Petit-Jean. Ces joailliers collaboraient avec certains orfèvres, en particulier pour les commandes importantes de tabatières diplomatiques ou des boites de présent.

Au XIXe après les tourments de la Révolution, le couronnement de Napoléon marque la renaissance de l’art de la tabatière en or. De nombreuses boites au chiffre de l’empereur ou à son effigie sont offertes en cadeau diplomatique. Sous la Restauration la tradition des boites en or de présent perdure.

Boite en or CAMBACERESLes boites en or à portraits varient dans leur forme et leur décor. Dans la période 1819 -1830 , elles sont souvent rectangulaires à coins arrondis, ornées d’une miniature ovale dans le sens de la longueur, le portait se détache sur un fond ciselé de feuillages naturalistes organisés à partir de motifs d’angles, ici , les abeilles et les branches de laurier et myrtes qui évoquent le vocabulaire ornemental impérial.

La miniature est l’œuvre de Pauline Augustin née du Cruet de Barailhon (1781-1865), fille de Germain Ducruet secrétaire du Roi. Elle fut l’élève de Jean-Baptiste Augustin (1759-1832), un des plus grands miniaturistes au XIXe avec Isabey, peintre officiel de la cour impériale, puis devint son épouse en 1800. Son style est proche de celui de son époux spécialisé dans la réalisation des portraits en particulier pour la miniature montée sur des tabatières. Elle expose au salon de 1827 à 1838.

Bibliographie :

  • Bijouterie française au XIXe   vol 1 – Consulat, Empire, Restauration, Louis Philippe, Paris 1906
  • Les tabatières du musée du Louvre, Serge Grandjean Paris
  • Sylviane HUMAIR, Gazette de Drouot : Boites d’or au XIXe, la renaissance (n°9 – 3 mars 2000) Les tabatières des grands joailliers du début du XIXe (n°18 –mai 1986) Les boites en or à portraits du XIXe (n°5 – 3 févriers 1989)

Rapport de condition:

Informations pratiques :

  • Mes E. Beaussant & Pierre Yves Lefèvre – Cabinet Emeric & Stephen Portier
  • Exposition : mardi 28 mars de 11 h à 18 h
  • Vente : mercredi 29 Mars 2017 à 14h
  • Salle 3 – Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris

Tasse à anses et son couvercle en vermeil – Paris 1676

Tasse à anses et son couvercle en vermeil – Paris 1676 – Geneviève CHANDELIER veuve de Jean de La Boissière

BT161355_030_BEA__RVB BDef__ImgNTMaitres Éric BEAUSSANT et Pierre-Yves LEFEVRE assistés du cabinet d’Emeric et Stephen PORTIER ont présenté le 2 décembre 2016 à Drouot Richelieu une tasse à anses couverte en vermeil fondu et ciselé posant sur un piédouche, ornée en applique d’un décor rayonnant de feuilles d’acanthes ciselées et amaties.

Les anses verticales ajourées et soulignées de volutes feuillagées.

Le couvercle bordé d’une frise de laurier, la prise anneau serpentiforme à enroulements.

Elle a été réalisée par l’orfèvre Geneviève CHANDELIER, veuve de Jean de LA BOISSIERE à PARIS en 1676.

Poincon Tasse a Anses - CHANDELIER 2

Poinçons de charge pour PARIS, régie de Jean Baptiste LUCOT, lettre H et poinçon du Maitre Orfèvre Geneviève Chandelier sur la fond de la tasse.

Cette tasse à anses a figuré dans l’exposition: Louis XIV  » Fastes et décors » musée des Arts Décoratifs en 1960 sous le numéro 349. Elle fit partie de la vente de Maitres Ader Picard Tajan, du lundi 14 décembre 1987 à Drouot, salle 2, sous le n°185.

 

 

 

 

Tasses & écuelles

Les tasses et écuelles étaient au XVIIème des objets usuels, accessibles aux classes aisées, contrairement à la platerie, ces pièces étaient largement diffusées dans la société française et formaient l’essentiel des stocks des orfèvres de Paris.

Leur caractère très personnel conjugué à leur poids assez faible les ont protégées des fontes successives ordonnées la fin du XVIe et début du XVIIe siècle par Louis XIV.

L’écuelle servait à boire son bouillon du matin, ainsi qu’aux enfants et aux malades alités. De forme ronde, à fond plat, d’environ 28 cm d’envergure, elle est dotée d’un couvercle et d’oreilles horizontales. La prise peut être serpentiforme parfois soulignée de feuilles d’acanthe, elle sera plus tard en forme d’anneau à charnière, abattable.

Les tasses sont moins larges, dotées d’anses verticales et reposent sur un piédouche.

Les plus anciennes présentent des anses ajourées fondues en forme de rinceaux, dauphins, soulignées parfois de chutes de perles.

Certaines tasses ont un couvercle, l’anneau est en forme de serpent et le décor formé de larges feuilles d’acanthe en appliques.

Ces tasses faisaient parfois partie de service de toilette, comme en témoigne celui de la princesse Hedvig Sofia de Suède conservé au château de Rosenborg à Copenhague ou celui aux armes de William d’Orange et Mary, princesse d’Angleterre réalisé par Pierre Prévost.

Geneviève Chandelier

Jean de La Boissière, son époux fut reçu en 1642, il prit pour poinçon « un J, un D, un L et un B en lettres romaines et en tête de cerf en dessus », il décéda en 1671 Sa veuve Geneviève Chandelier prit sa suite et fit insculper son poinçon reprenant celui de son mari « auquel a été mis la lettre V pour marque de sa viduité ».

Geneviève Chandelier veuve de Jean de La Boissière était spécialisée dans la fabrication d’écuelles et de tasses, elle avait un atelier prospère dans les années 1670.

Plusieurs de ses écuelles ou tasses furent exposées au musée des Arts décoratifs en 1960 dans le cadre de l’exposition: Louis XIV  » Fastes et décors »

Informations :

  • Maitres Éric Beaussant & Pierre-Yves Lefèvre
  • N° 292 de la vacation du 2décembre 2016 – DROUOT RICHELIEU
  • Adjugé : 96.000 euros

Bibliographie :

  • Les orfèvres et l’orfèvrerie de Paris au XVIIe par Michèle Bimbenet-Privat, Paris Musées 2002
  • Exposition : Louis XIV, Faste et décors – Musée des Arts Décoratifs, mai – octobre 1960  

Boite à Cage en or jaune Paris 1787 – Michel de Lassus

Boite a cage en or jaune - Paris 1787 Michel de LassusBoîte montée à cage en or jaune gravé et ciselé présentée par Maitres Éric Beaussant et Pierre Yves Lefèvre assistés du cabinet Emeric et Stephen Portier.

Décorée à toutes faces de panneaux de nacre et burgau, incrustée et doublée d’or. Elle figure des paysages et scènes animées de personnages : jeune homme musicien, dignitaire sous un parasol, volatiles et attributs, inspirés de l’Extrême Orient

Elle porte les poinçons du Maitre orfèvre Michel de LASSUS, PARIS 1747.

 

TabatièreBoite montre a cage en or jaune Michel de Lassus Paris 1747

L’apparition du tabac au XVIe suscita un vif engouement en Europe, on fume la pipe ou on prise le tabac. L’usage du tabac devint un véritable phénomène de mode sous Louis XIV, puis tout au long du XVIIIème siècle.

Pour répondre à cette mode, on crée à travers toute l’Europe des objets, telles les râpes ou pots à tabac, les tabatières,   posées sur une table ou logées dans une poche.

Il s’agît de boites qui doivent fermer hermétiquement pour conserver la poudre de tabac. Elles sont en bois, cuir, argent et or suivant les goûts et les moyens …

Les rois, seigneurs et dames de cours prisaient, l’art de prendre ou d’offrir une prise faisait partie de belle manières. La prisée devient marque de distinction.

La fabrication de tabatières, boite à mouches, étuis à cire …. Constitue une des spécialités les plus importantes de l’orfèvrerie au XVIIIe. Les tabatières en or jaune, sont réalisées par des orfèvres bijoutiers spécialisés dans la création de menus objets qui se distinguent des orfèvres grossiers spécialisés en argenterie. Le nombre de maitre orfèvre, qui travaille en «  gros bijou d’or » est limité, il ne doit pas dépasser la centaine.

De forme contournée dans les premières années du XVIIIe, les tabatières dans la décennie des années 1740 adoptent un modèle rectangulaire plus sobre. La tabatière est alors une « nécessité sociale »attestant de la richesse et du bon gout de son possesseur.

Elles sont alors en or imitant dans le travail de ciselure la soierie à motifs de fleurs, émaillées en plein ou cloisonnées, ornées d’un portrait ou montées à cage, garnies de gouache , plaques de laque du japon , de pierres ornementales ou nacre …

C’est l’orfèvre qui crée la boite « à cage » ou « en cage », la monture en or comporte des petits montants dans lesquels sont insérés de panneaux de nacre ou écaille, porcelaine … Au début du XVIIIe ce type de monture était interdite , car les gardes de l’orfèvrerie et la cour des monnaies s’y opposèrent, ils craignaient que les orfèvres trichent sur le poids de l’or ; ils voyaient comme une tromperie le fait de proposer des boites qui n’étaient pas totalement en or . Ce qui est étonnant c’est que jusqu’en 1755 ce type de monture interdit au maitre orfèvre et réservé aux marchands merciers fut produit. Il semble que les orfèvres aient pris quelque liberté avec cet interdit. Les orfèvres fabriquèrent les boites et y insèrent des panneaux de laque, nacre, porcelaine … l’intérieur étant le plus souvent doublé d’or. Les tabletiers intervenaient dans la fabrication des panneaux en nacre, écaille ou ivoire.

La nacre a été utilisée dans la fabrication de tabatière vers 1730, la période de grande vogue se situe entre 1740 & 1750. La nacre étant blanche ou à reflets roses violacé comme sur cette boite, où il s’agit de nacre burgau.   Les maitres orfèvres réalisant ce type de boites furent Antoine Filassier, Etienne Trenel, Jean Ducrollay, Paul Thiboust, Jean II Gaillard, Michel de Lassus…

 

Michel de Lassus (1720 -1772)

Michel de Lassus fut maitre à Paris, il fit insculper son poinçon en juillet 1720. En 1744 il repend l’affaire de Louis Michelin et s’installe rue de Gesvres au « Louis d’or pour la vaisselle ».

Un modèle approchant de notre boite de Paris 1748-1749 est conservé au Musée du Louvre (OA2119). Il s’agit également d’une tabatière en or montée à cage, à décor de chinoiserie en nacre et burgau.

 

Chinoiseries

Boite montre a cage en or - Paris 1747 -  Michel de LassusLes tabatières à sujets inspirés de l’extrême orient utilisant le burgau sur fond de nacre, connurent un grand succès entre 1740 et 1750 à Paris.

Dès le Moyen Âge, le commerce a introduit en Europe des marchandises provenant de l’Extrême-Orient. Les marchands, les missions religieuses, les compagnies maritimes ont fait progressivement découvrir aux Européens des civilisations lointaines.

Jusqu’à la fin du XVIIe siècle, l’Antiquité classique servit de référence aux créateurs, aux artistes, au début du XVIIIe, l’Extrême Orient devint une nouvelle source d’inspiration.

Un Orient souvent de fantaisie s’installe dans les arts décoratifs européens, tel en témoigne le décor de cette boite de musicien et dignitaire sous un parasol.

Poinçon Michel de Lassus

Poinçons

Les poinçons du maitre orfèvre : MDL, de charge : bras humain pour Paris 1744-1750 et le poinçon de maison commune : lettre G pour Paris 1747 figurent dans le couvercle et dans le fond. La décharge : Tête de saumon sur la gorge du couvercle

 

Bibliographie :

  • Les tabatières du Musée du Louvre par Serge Grandjean, RNM 1981
  • Boites en or et objet de vertus – Musée Cognac Jay

Mes Éric & Pierre Yves Lefèvre, assistés du cabinet Emeric & Stephen Portier

Mardi 2 décembre 2016 – Drouot Richelieu – Adjugé 188.000 euros