L’étude de Maîtres Éric Beaussant et Pierre -Yves Lefèvre assistée du cabinet d’Emeric et Stephen PORTIER présentait une écuelle et un couvercle en vermeil uni lord de la vacation du 29 novembre.
Cette écuelle était, pour le corps de l’orfèvre David I Weiss, Colmar début XVIIe et pour le couvercle probablement de BAMBERG fin XVIIe – début XVIIIe.
Les premiers orfèvres de Colmar étaient d’anciens compagnons travaillant entre le Saint Empire, Augsbourg, Ulm et la Lorraine avant de se fixer dans un atelier à Colmar.
Dès le XIVe des orfèvres sont recensés à Colmar.
Colmar, de par sa situation géographique, était au cœur d’échanges économiques entre les Vosges, le Rhin, Strasbourg, Bâle et l’Italie du Nord.
Cette situation géographique conjuguée à l’exploitation de mines d’argent des Vosges et de la Foret noire a favorisé la prospérité de la ville.
Les orfèvres y auront un rôle de premier plan.
Ils reçoivent des commandes d’œuvres civiles et religieuses de la part de couvents et résidences de familles nobles.
La profession va s’organiser, le premier règlement d’orfèvres est rédigé en 1378.
Les pièces sont alors marquées d’un poinçon aux armes de la ville et du poinçon de l’orfèvre, le titre est de13 loths d’argent fin, soit 812,5 millièmes.
Daniel WEISS, fils de Georg Weiss, orfèvre de Sainte Marie aux Mines. Il est reçu en 1651 et décède en 1674.
Une de ses œuvres est conservée au musée de l’œuvre Notre Dame à Strasbourg, un vidrecom figurant un vigneron en bois sculpté polychrome portant une hotte sur son dos en argent massif. Un gobelet réalisé en 1669 au musée d’Unterlinden à Colmar.
Informations :
- Bibliographie : Revue d’Alsace Pierre SCHMITT « Orfèvre et orfèvrerie à Colmar du Moyen Age à la fin du XVIIIe »
- Adjugé : 2.200 euros (prix marteau)
- Mes Beaussant & Lefevre
- 29 novembre 2019 – Drouot