BROCHE DRAPERIE DE CHARLES MARTIAL BERNARD VERS 1865
Le mardi 28 juin Mes BEAUSSANT – LEFEVRE assistés du cabinet SC Emeric & Stephen PORTIER présenteront une broche draperie en or jaune 750 millièmes de Charles Martial BERNARD réalisée vers 1865. Elle est à décor de coquille ornée d’une perle bouton sur un motif géométrique à entrelacs encadré de chutes de culots et guirlandes de fleurs. L’ensemble serti de rubis calibrés, diamants de taille ancienne et taillés en rose. Elle retient en pampille trois perles de forme poire.
Jean- Benoît, Charles & Henry MARTIAL BERNARD, une dynastie de joailliers …
Initiant une lignée de joailliers sur trois générations, Jean Benoit Martial BERNARD (1784-1846) débute chez Henry GIBERT, gendre de BIENNAIS, il devient son collaborateur en 1812.
Il participa à l’inventaire des bijoux de la couronne en 1811 à la demande de Napoléon et sélectionnera ainsi les diamants nécessaires à la réalisation de l’épée du Premier Consul Napoléon Bonaparte.
En 1824, après douze années de collaboration il devient associé de Henry GILBERT. En 1826, Jean Benoit Martial BERNARD s’installe comme indépendant, 1 rue de la Paix, puis en 1832 le souverain Louis Philippe, le nomme joaillier de la Couronne. Il réalisera en 1834 l’épée du Maréchal Gérard, ministre de la guerre de Louis Philippe.
Joaillier de la Maison du Roi, il fut ensuite joaillier du Duc d’Orléans et fournisseur du Ministère des Affaires étrangères. On relève sur ses registres les noms les plus marquants de l’époque : la Duchesse d’Angoulême, la Duchesse de Berry, Madame Adélaïde, Louis-Philippe, les membres de la famille royale. Jean Benoit Martial Bernard avait, en qualité de fournisseur des Affaires étrangères, crée des tabatières, bagues, porte-mines, épingles de cravate, bijoux divers ornés de pierreries, sur lesquels figurait le chiffre du roi ou la reine, en brillants.
Ces objets étaient destinés à être offerts en présent aux ambassadeurs, aux grands personnages qui étaient reçus aux Tuileries.
Son fils Charles (1824-1896) avait un réel talent pour le dessin, il fut apprenti dans l’atelier de Jules Chaise et suivit les cours de l’École des Beaux-Arts. Charles s’occupa de la direction de l’atelier et des dessins dans la maison de son père et au décès de celui-ci, en 1846, lui succéda. Il avait alors vingt-deux ans.
Vers 1864 il fonda avec son ami Antoine Mellerio, la Chambre Syndicale de la Bijouterie, dont il devint le président.
Il participa à l’exposition Universelle de 1867, il en fut nommé rapporteur et obtint une médaille de bronze pour la réalisation des bijoux exposés, dont notre broche.
Il s’occupa de l’organisation des grandes expositions, fut promu officier de la Légion d’honneur à la suite de l’Exposition de 1878, où il fut membre du Comité et rapporteur du Jury, il continua à s’occuper de celles d’Amsterdam, d’Anvers, de Paris en 1889, où il fut président du Jury international pour la section de bijouterie-joaillerie. Enfin, il joua un rôle important dans l’organisation des Expositions de Moscou et de Chicago.
A sa mort en 1896 son fils Henry (1855-1925) lui succéda. Ce dernier n’ayant qu’une fille, il cèdera l’affaire familiale à la maison MELLERIO en 1908.
Informations :
- Vente Mes BEAUSSANT- LEFEVRE le MARDI 28 JUIN à 14h (lot N°257)
- Exposition Lundi 27 juin 11h -18 h & Mardi 28 juin 11h -12 h