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Juin 2015, résultats de vente…Les perles fines

Perles fines

Pendentif perle – 262000€ adjugé (Photo : Studio Sebert)

Parmi les très belles enchères du mois de juin, cette broche en or et argent composée de deux motifs « ailes » dans le style des coiffures de Valkyrie entièrement sertie de diamants de taille ancienne et taillés en rose, reliés au centre par une ligne entrelacée de petits diamants également taillés en rose retenant en pampille une perle fine grise de forme poire surmontée d’un diamant de taille ancienne, XIXe siècle.

Dans son écrin en forme de la maison MOREL & Cie, adjugée 262.000 € chez Mes Beaussant & Lefèvre assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier.

La maison Morel fut créé par Jean Valentin Morel (1794-1860), le comte de Laborde disait de lui « Ce qui le distingue surtout c’est un sentiment d’élégance et une passion pour la perfection qui domine sa nature… ».

Cette broche est comme une illustration de ce que fut son créateur, élégance et perfection … . Chef d’atelier chez Fossin, en 1842 Jean Valentin Morel fonde son entreprise avec Henri Duponchel. Suite à des tensions avec son associé il s’expatrie à Londres en 1848 accompagné de son fils Prosper, ils y présentent des pièces d’orfèvrerie & de joaillerie à l’exposition de 1851.

En 1852 Jean Valentin Morel revient en France et s’installe à Sèvres, il reçoit la médaille d’honneur à l’exposition de Paris de 1855.Jules Fossin joaillier appelle Prosper Morel à ses côtés. Prosper Morel prend alors la direction de la maison Fossin qui devient la maison Morel & Cie, son gendre Joseph Chaumet l’assiste puis lui succède en 1889, la maison Morel devint maison Chaumet …

Les colliers de perles fines poursuivent leur envolée :

Colliers de perles fines

Collier de perles fines – 72000€ adjugé (Photo : Studio Sebert)

  • 72.000 € adjugé pour un collier de quatre-vingt une perles fines en chute, le fermoir de forme marquise en or gris serti au centre d’un diamant navette dans un entourage de dix petits diamants ronds et de deux diamants baguettes. (N °128 vente Mes Beaussant Lefèvre assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier, le 25 juin 2015)
  • 60.000 € adjugé pour un collier de quatre-vingt-deux perles fines et deux perles de culture en chute, le fermoir en platine et or gris serti d’un saphir et d’un diamant rond de taille ancienne entre quatre diamants plus petits. (N °158 vente Mes Beaussant Lefèvre assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier,  le 25 juin 2015)

 

Enfin 9.000 € adjugé pour un collier de perles en chute, le fermoir en or et argent serti d’un diamant taillé en rose. (N °275 vente Mes Pescheteau Badin assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier, le 17 juin 2015)

Collier de perles fines

Collier de perles fines – 9000€ adjugé

Vente d’un Calice en or jaune de Masriera y Carreras

Le 8 août 2015 sera vendu un calice en or jaune de Masriera y Carreras par la maison de vente aux enchères Champion – Kussel à Nîmes assistée de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier.

DESCRIPTION

Calice et une patène en or jaune 18K 750 millièmes.

Calice en or jaune - Masriera y Carreras

Calice en or jaune – Masriera y Carreras

Le calice posant sur une base ronde décorée de quatre médaillons en émaux polychromes représentant des Saints personnages et motifs de palmettes en applique sur fond amati.
La base du fût ornée de fleurs stylisées en émaux polychromes cloisonnés dit « plique à jour », le noeud à motifs géométriques partiellement émaillé noir, serti d’émeraudes cabochons et rubis.

La coupe reprenant dans sa partie basse lé décor de fleurs stylisées en émaux cloisonnés dit  » plique à jour », surmontée de quatre scènes en émaux polychromes représentant l’annonciation, la cène, la crucifixion et la résurrection, alternées de chimères affrontées en applique, serties d’une émeraude, sur fond amati.

La patène ciselée d’une croix et de motifs géométriques.
(Petit choc sur la patène, fêles, accidents et restaurations sur les médaillons émaillés, petit enfoncement sur la base du calice).

Poinçonné sur la patène.

Signé MASRIERA Y CARRERAS (seul le calice est signé).

  • Début du XXème siècle.
  • Hauteur du calice : 20,8 cm.
  • Diamètre de la patène : 14 cm.
  • Poids brut : 1,130 kg.

Estimation : 35000/50000 euros

MASRIERA et CARRERAS

La maison MASRIERA fût fondée en 1839 par Josep MASRIERA à Barcelone, ses deux fils prirent la suite, puis son petit-fils Luis MASRIERA. Il fût influencé par l’Art Nouveau qu’il appliqua souvent à des thèmes religieux, utilisant l’or, les émaux traités selon le procédé de « plique à jour ». Il illustre par son travail l’Art Nouveau catalan.

En 1915, les sociétés MASRIERA Hermanos et Joaquim CARRERAS, deux familles de joailliers et orfèvres catalans s’associent. Ils participent aux grandes expositions européennes des arts décoratifs comme l’Exposition Internationale de Paris en 1925 et celle de Barcelone en 1929. Leur style évolue, plus classique, privilégiant les lignes géométriques, comme en témoigne notre calice.

Exposition Cognac Jay

Thé, café ou chocolat ? L’essor des boissons exotiques au XVIIIème- Musée Cognac Jay

Thé Café ou Chocolat Musée Cognac JayDans un parcours de quatre salles, sur fond carmin, vert tilleul ou rose dragée, l’exposition du musée cognac Jay relate l’histoire des boissons exotiques au XVIIIème.

En premier lieu, l’introduction du chocolat, du thé et du café en Europe, grâce aux mariages royaux, aux découvertes des missionnaires et conquistadors, au commerce des Compagnies des Indes …

Plusieurs scènes de genre de Jean Siméon Chardin, François Desportes illustrent cette nouvelle mode.

Au XVIIe et aux XVIIIe siècles le thé, le café et le chocolat sont des produits de luxe et leur consommation est associée au prestige de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie, dès leurs introductions officielles auprès des cours d’Europe. Puis au cours du XVIIIème la consommation de thé, chocolat, mais surtout de café, se répand, des établissements fleurissent dans Paris, les « cafés » favorisant les discussions et les échanges d’idées.

Cafetière Antoine Bailly

Cafetière Antoine Bailly – Photo : Musée des Arts Décoratifs

Seule pièce d’orfèvrerie exposée une cafetière d’Antoine Bailly, de forme balustre décorée en applique de plants de caféiers, datant de 1753-1754. En regard du portrait de Marie Leczinska est évoqué le nécessaire offert par Louis XV à l’occasion de la naissance du dauphin en 1729, il se compose notamment d’une chocolatière de l’orfèvre Nicolas Henri Cousinet.

Plus représentée, la porcelaine, à travers des cabarets composés de cafetière, théière, pot à lait, sucrier, tasses litrons des manufactures de la rue du faubourg Saint-Denis à Paris, Vincennes …

Dans la dernière salle une vitrine de cafetières, théières en faïence ou porcelaine et une série de dessins préparatoires provenant de la manufacture de Sèvres.

On retrouve entre porcelaine et argenterie des modèles et décors similaires, dans une recherche commune de la forme la plus adaptée aux nouveaux breuvages.

En sortant, dans la cour du musée un salon de thé & café  « pop-up » ouvert pour le temps de l’exposition. Pour les plus gourmands, prolonger jusqu’au bout de la rue Elzevir, à l’angle : les gaufres Meert, un régal pour les yeux et le palais…

Thé, café ou chocolat ? L’essor des boissons exotiques au XVIIIème- Musée Cognac Jay

  • Du 27 mai 2015 au 27 septembre 2015
  • Musée Cognacq-Jay – 8 rue Elzévir Paris 4e

Bijoux anciens & régionaux – 26 Juin 2015 à Drouot

Bijoux CroixLa seconde vacation de la vente de bijoux et orfèvrerie du 26 juin 2015 de Maitres Beaussant & Lefèvre assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier, à Drouot, présente une collection de bijoux anciens et régionaux parmi lesquels un ensemble de croix.

Les croix à la fois symboles religieux et élément de parures sont un des signes d’identité régionale comme la croix « grille » en or jaune dite de Chambéry, ornée sur la face principale du Christ (Lot 194) ou la Croix dite « boulonnaise » en or jaune à volutes filigranées, soulignée de quatre coquilles (Lot 191).

La fonction de protection est affirmée dans les croix reliquaires tel pour le pendentif croix reliquaire en argent doré, présentant sur une face le Christ et sur l’autre la Vierge sous un dais, probablement bretonne ou Normande (Lot 187).

La croix n’est pas seulement un symbole religieux, mais aussi amoureux, comme en témoignent certaines croix essentiellement normandes ou provençales serties de pierres d’imitation (Lots 177,180).Bijoux croix pendentifs

Autres bijoux amoureux les bagues …. Elles sont, depuis des siècles, des signes d’attachement liés à l’amour, à l’amitié…

Les bagues à pierres sont souvent destinées à marquer des fiançailles ou un mariage (Lots 170,172, 173,178, 174, 179…)

Les bagues peuvent aussi porter des décors et des inscriptions, des symboles, messages, comme une pensée, un putto , des initiales….. (Lots 183, 185, 192, 193)

La boucle ou agrafe de cape est utilisée pour relier deux parties d’un vêtement. Cet élément fonctionnel constitue en même temps, un ornement, elle est formée de deux parties cousues sur le tissu .D’usage fréquent au XVIIIe & XIXème pour remplacer les boutons, elle est souvent en argent de forme géométrique, tel l’agrafe de manteau ou de blouse d’homme en argent moulé, gravé ajouré de forme losangique à décor de perles facettées et feuilles lancéolées, le crochet uni, Paris 1819-1838 (Lot 166) ou l’agrafe de cape en argent embouti, modèle à panier fleuri, souligné de godrons et frises de perles, de la région d’Angoulême ( Lot 165 )…

Bijoux croix argentUn des bijoux typique de la région Poitou-Charentes et Vendée est le crochet de châtelaine ou à ciseaux, presque toujours en argent, la châtelaine en argent servait à suspendre les instruments de couture, le plus souvent elle est en forme de cœur et présente un décor floral gravé, tel le crochet de châtelaine ou crochet à ciseau en argent moulé et gravé , modèle en cœur évidé, ciselé d’un quartefeuille et feuillage , fin XIXème, Région Poitou, Vendée (lot 163). Les crochets de châtelaine étaient souvent un cadeau du fiancé à sa promise mais certains étaient destinés aux fillettes qui apprenaient couture et broderie dès leur plus jeune âge, comme le crochet de châtelaine en argent, modèle lyre, pour enfant ou de poupée, fin XIXème, probablement Charles ou Pierre Félix CHARRIER, orfèvre à Niort (lot 164)…..

Cet ensemble reflète à la fois la passion du collectionneur, le charme particulier de ces bijoux porteurs d’un message, témoins d’une croyance, d’une appartenance régionale …

Expositions : Mercredi 24 juin 2015 de 11 à 18 h & jeudi26 juin de 11 h à 12 h

Ventes : Vendredi 26 juin à 14 h – Drouot (salle 2)

Perle Abalone

Perle Abalone

Perle Abalone

La perle Abalone est le nom anglais de la perle d’ormeau.

Elle est composée d’une masse de fines couches de nacre faisant l’objet d’interférences lumineuses intenses.

Jamais ronde du fait de la faible place dont elle dispose pour sa croissance, elle se développe dans des formes baroques.

Rares et hautement désirables, elles sont recherchées dans la joaillerie pour leur couleur et leur forme.

Les perles « abalone » les plus importantes proviennent des Etats-Unis et de Nouvelle-Zelande.

Une importante perle abalone multicolore de forme baroque (voir photo) sera exposée et mise en vente aux enchères via l’étude Beaussant-Lefevre assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier, le 24 et 25 juin 2015 à Paris (Hotel Drouot).

Cette perle abalone est accompagnée d’un rapport d’identification du Gemmological Institute of America (GIA) datant de 1998 ainsi que d’un rapport d’analyse gemmologique du Laboratoire Francais de Gemmologie (LFG) du 15 mai 2015 précisant : perle fine multicolore baroque pesant 93,16 carats (372,64 grains).

Estimation :  4000/5000 euros…

Vente Mes Beaussant-Lefevre – 11 Mars 2015

Beaux écrins, estimations prudentes, très belles enchères ainsi pourrait se résumer la vacation du 11 mars chez Maitres BEAUSSANT & LEFEVRE assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier.

Les perles fines confirment leurs côtes :

  • 29.000 € pour un collier de soixante-neuf perles fines en chute, le fermoir tonneau en or gris serti de diamants taillés en rose;
  • 280.000 € pour un collier de soixante-sept perles fines en chute, le fermoir de forme ovale en or gris pavé de petits diamants de taille ancienne;
  • 25.000 € pour une paire de boutons d’oreille en or gris, chacun orné d’une perle fine, l’une d’entre elles légèrement mordorée.

Photo perles fines et bijoux diamants

 

Née de l’imagination de Juliette Moutard pour la maison Boivin, la bague en platine et or jaune à pans orné de deux diamants ronds de taille ancienne dans un serti-clos de forme octogonale, Boivin vers 1945 a été adjugé 40.000 .

Photo 2 perles fines et bijoux diamants

Coté diamants :

  • 196.000 € pour une bague en platine sertie d’un diamant solitaire de forme ronde et demi taille. (Poids11.28 ct, couleur : G, pureté : SI1, fluorescence : faible);
  • 150.000 €  pour une bague sertie d’un superbe diamant solitaire de taille ancienne et de forme coussin entre deux diamants baguettes, la monture en platine. (Couleur : G – nuance rose brun, pureté : VS2, type : IIa, fluorescence : aucune);
  • 132.000 € pour une bague en platine sertie d’une émeraude rectangulaire à pans coupés entre deux diamants de forme trapèze (poids 13.30 ct, caractéristiques compatibles avec celles des gisements de Colombie)

Photos diamants et emeraude

 

Provenant de la collection ODIOT, 23.200 € pour une soupière et son dormant en argent, le présentoir à bords mouvementés décoré d’agrafes feuillagées, trophées de pêche et de chasse et réserves en repoussé de scènes sylvestres.Soupière Argent Odiot

La soupière couverte aux armes d’Honoré-Charles BASTON, Comte de Lariboisière .

Les anses feuillagées, le couvercle décoré en repoussé de trophées et d’amours joueurs dans des réserves. La prise formée d’une raie, d’un crabe, d’un poisson, d’une nasse et d’un filet.

Signés ODIOT. Travail moderne de la maison Odiot, réalisé d’après un modèle créé par Charles-Nicolas Odiot vers 1850.

 

 

Enfin, 3.200 € pour une cafetière en argent à côtes torses posant sur trois pieds à enroulement, les attaches agrafe coquille. Le versoir à coquille fleurie et feuillagée, le couvercle à charnière et le frétel d’une branche de rose épanouie. L’anse en bois.

CAMBRAI 1786, Maître orfèvre : François Robert FENIN

Cafetière en argent Cambrai

Coupe en Argent – Strasbourg vers 1580, Peter Threer

L’hôtel des ventes Giraudeau, Maîtres Fraisse, Jabot et Gauthier, commissaires priseurs à Tours , assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier, présentent sous le numéro 150 de leur vente du 7 mars 2015  une exceptionnelle coupe couverte en argent et vermeil de Strasbourg vers 1580 de Peter Threer…

FICHE DESCRIPTIVE :

Coupe et un couvercle en argent et vermeil; le col évasé gravé d’armoiries d’alliances, le corps entièrement décoré de scènes animées retraçant l’exploitation minière au XVIe siècle. Le pied souligné d’une moulure ronde et saillante à décor de rinceaux. La base ronde à doucine gravée de lambrequins feuillagés, lièvres, escargots et masques, surmontée d’une frise de losanges.

Le couvercle postérieur en argent et vermeil reprenant le décor gravé sur le pied, surmonté d’un mineur formant prise, tenant dans ses mains une lampe à huile et une pointerolle.

La coupe :

  • Strasbourg vers 1580

    Coupe Argent de Peter Threer vers 1580

    Coupe – Peter Threer – Strasbourg vers 1580

  • Maître Orfèvre : Peter THREER (reçu en 1576)
  • Poids de la coupe : 470 gr
  • Hauteur : 23 cm
  • Diamètre au col : 12 cm –  diamètre au pied : 11cm

Le couvercle :

  • Strasbourg 1779
  • Maître Orfèvre : Daniel Philipp MOSSEDER (reçu en 1744)
  • Poids de la coupe couverte : 855 gr
  • Hauteur totale : 39 cm

Condition report :

 

LE DECOR :

La coupe est entièrement gravée en plein sur quatre registres de scènes relatives à l’exploitation d’une mine argentifère au XVIe.

L’orfèvre s’est inspiré des illustrations de l’ouvrage De Re Metallica de Georgius Agricola, dit Agricola, de son vrai nom Georg Bauer, savant allemand du XVIe siècle.

De re metallica, est un ouvrage publié à Bâle en 1556, Agricola y travailla dès 1533. Il y développa les sujets de prospection et d’exploitation des mines, y exposa ses observations sur l’élaboration et la transformation des métaux. Cette œuvre, illustrée de nombreuses gravures est une synthèse des connaissances de l’époque en matière de géologie minière, de minéralogie et de métallurgie. Elle fut largement diffusée. La richesse de ses gravures, par leur quantité, leur qualité, mettant en scène les hommes, les processus d’exploitation, les outils, fournit une source précieuse d’inspiration pour l’orfèvre.

Les différentes étapes décrites par Agricola, de prospection, extraction, minéralurgie et métallurgie sont reprises sur la coupe :

  • La Prospection : 

Prospection -Coupe Argent de Peter Threer - Strasbourg vers 1580

Le seigneur, aidé de mineurs, recherchent des gisements de minerai, à l’aide d’une baguette de sourcier « virgula divina »pour localiser le gisement.

 

 

 

  • L’extraction :

Extraction - Coupe Argent de Peter Threer - Strasbourg vers 1580Les mineurs extraient le minerai à l’aide du marteau et de la pointerolle (burin emmanché) le minerai est alors récupéré dans une auge en bois puis évacué sur des petits chariots qui roulent sur des rails en bois, « les chiens de mine ». L’homme qui pousse le chariot est appelé coureur de chien.

 

 

  • La minéralurgie :

Englobe les opérations destinées à débarrasser les blocs de minerai de leur gangue.Cassage - Coupe Argent de Peter Threer - Strasbourg vers 1580

Cassage grossier sur le carreau de la mine, devant l’entrée principale. On parle de scheidage, c’est à dire de cassage grossier accompagné d’un tri manuel.

Bocard hydraulique, appareil équipé de pillons en bois terminés par des sabots en fer. Le bocard apparaît au XVIème et remplace le concassage manuel pratiqué au moyen âge. Le bocardage est suivi du criblage, les éléments trop gros sont remis sous les pilons.Bocard hydraulique -Coupe Argent de Peter Threer - Strasbourg vers 1580

Trieurs de minerai, tri manuel par des hommes et des femmes, puis concassage.

Une fois le minerai fractionné en petits blocs et les éléments stériles grossiers éliminés, il faut le réduire à une granulométrie plus fine. Le calibrage des fragments se fait à l’aide de tamis de différentes formes.Trieurs - Coupe Argent de Peter Threer - Strasbourg vers 1580

Le minerai est lavé pour éliminer les particules de stérile ou de gangue, lavage au tamis, au baquet. Lavage à la planche ou sluice, planche inclinée est recouverte de tissu.

Tamisage -C oupe Argent de Peter Threer - Strasbourg vers 1580La poudre de minerai encore mêlée d’un peu de stérile est mise en haut de la planche. Sous un faible courant d’eau, les éléments se séparent et les fines paillettes de minerai se fixent dans le tissu qui est ensuite lavé dans un baquet.

 

  • Metallurgie :

La métallurgie regroupe les opérations « chimiques » visant à séparer les différents métaux contenus dans le minerai polymétallique.

Grillage - Coupe Argent de Peter Threer - Strasbourg vers 1580Le grillage est une oxydation du minerai sulfuré à l’état solide. Ces minerais sont des sulfures qu’il faut éliminer et oxyder le minerai. Cette opération s’effectue en aire ouverte, dans des caissons, avec du bois, le minerai étant réduit en grains ou en poudre. Sous l’action des flammes et en présence de l’oxygène de l’air, le minerai est grillé. On grille principalement le plomb, on calcine les cuivres, les calamines et les pyrites.

 

La réduction - Coupe Argent de Peter Threer - Strasbourg vers 1580La réduction  se fait dans un four fermé, en alternant des couches de minerai grillé et de charbon de bois. On réduit ainsi le minerai. Au fur et à mesure que la charge descend dans le four, l’ouvrier l’alimente par le haut. A la fin de l’opération, ce dernier perce une ouverture préparée à l’avance à la base du four d’où vont s’écouler le métal liquide et les scories. Les scories sont les résidus de l’opération, les impuretés qui n’ont pas été éliminées auparavant ainsi que des éléments de paroi du four. Le métal liquide peut être réceptionné directement dans des lingotières ou au contraire, former des petites masses à l’extérieur du four dans des bassins de coulée.

Coupellation - Coupe Argent de Peter Threer - Strasbourg vers 1580

La coupellation ou affinage : l’opération de coupellation a pour objectif de séparer l’argent des autres métaux (plomb ou cuivre). Cette opération se fait dans le four d’affinage, recouvert d’un lourd couvercle bardé de fer élevé à l’aide d’un treuil.

 

 

Les scènes figurant sur le pied ne sont pas reprises dans l’ouvrage d’Agricola.

Coupe Argent de Peter Threer - Strasbourg vers 1580On quitte la mine pour pénétrer dans un intérieur réunissant une assemblée d’hommes, probablement les actionnaires. Un personnage tenant hanap et gourde s’apprête à entrer, dans la salle. Des hommes s’affairent, à chauffer, marteler, marquer le métal. Un autre, épée à la ceinture, lève son hanap. Un dernier, devant le four à moufle, teste la qualité du métal.Coupe Argent de Peter Threer - Strasbourg vers 1580

Il s’agit probablement d’un atelier monétaire, où se réunissaient les actionnaires ou concessionnaires pour tester la qualité du métal, le marquer…

 

Sur le couvercle, une statuette de mineur en plomb (?), forme prise.

Il porte sa tenue de travail : un chapeau rond sans bord, des morceaux de cuir protecteur sur les genoux, un cuir fessier qui permettait de travailler assis. Il tient dans les mains une lampe à huile et un outil qui évoque une pointerolle permettant d’extraire le minerai.

La prise du couvercle est à rapprocher des statuettes de mineurs conservées au musée d’Unterlinden, provenant de Sainte Marie aux Mines. Chaque statuette est constituée d’un édifice pyramidal de minéraux (quartz, calcite, galène, hématite, cuivre gris..) extraits des mines de Sainte Marie aux mines.

Bien que fabriqué près de deux siècles plus tard, le couvercle reprend sur la doucine le décor figurant sur le pied de la coupe.

La qualité du décor, le traitement de la gravure ainsi que dans la composition laissent penser que le décor de la coupe est l’œuvre d’un graveur et non de l’orfèvre lui-même. Le graveur a composé son décor sans vraiment se soucier de l’ordre des différentes étapes d’extraction, tri, concassage, combustion … privilégiant l’équilibre des différentes scènes entre elles. La ciselure, la composition, le traitement de la perspective sont d’une extrême qualité.

LES ARMOIRIES :

Armoiries - Coupe Argent de Peter Threer - Strasbourg vers 1580Sous le col armoiries d’alliance de la famille BRAUN et GEISPITZHEIM  ( ?), cette coupe a pu être offerte à l’occasion de leur mariage. Nous n’avons pas retrouvé traces de cette union.

Le décor du gobelet laisse supposer que son propriétaire était lié à l’activité minière en Alsace ou plus largement dans une des mines de l’aire minière germanique englobant, la région de Strasbourg, l’Allemagne (Saxe), l’Autriche (Tyrol) ou la Suisse.

En Alsace à la fin du 15e siècle, d’anciens puits sont redécouverts à la suite des fouilles entreprises par le Duc de Lorraine. Ayant pris connaissance des découvertes de leur voisin, les Seigneurs de Ribeaupierre mettent également leur sous-sol en exploitation. Au Val d’Argent : Sainte -Croix aux Mines et Sainte-Marie-aux Mines, l’activité est florissante vers 1530. La « ruée vers l’argent » s’étend à tous les vallons. Vers 1550, on compte près de trois mille mineurs sur le secteur de Sainte-Marie-aux-Mines. Ils extraient, trient, broient, lavent et fondent le minerai en pains d’argent. Ceux-ci sont ensuite vendus aux ateliers monétaires régionaux ou à des orfèvres. L’épuisement progressif des filons et la concurrence des métaux précieux importés d’Amérique du Sud rendent l’activité minière locale moins rentable. Le déclin des mines d’argent s’accélère vers 1560, en 1635, la dernière mine d’argent cesse son activité.

COUPES & HANAPS : 

Du Moyen Age au XVIIe siècle, différents modèles de coupes sont produits dans l’espace germanique. On distingue les hanaps, ou coupe montée sur pied et fermée d’un couvercle, pokal en allemand, des gobelets ou becher ainsi que des chopes. Ces coupes répondent à un désir de représentation, de manifestation de richesse, elles sont un signe de réussite de la famille qui les possède. Elles servent aussi de réserves monétaires, l’argent pouvant être gagé ou fondu.

Les gobelets sont souvent des cadeaux de mariage ou des présents offerts par la ville à un membre du conseil, à une corporation, qui ainsi se crée un véritable trésor. Souvent ils portent la mémoire de leurs commanditaires par le biais d’inscriptions ou d’armoiries.

Le décor de ces coupes est lié aux personnes pour qui ou par qui elles sont commanditées. On retrouve dans plusieurs coupes en argent l’exploitation minière comme sujet de décor.

La coupe des Ribeaupierre de Georg KOBENHAUPT, orfèvre à Strasbourg, datant environ de 1555, conservée dans la Schatzkammer de Munich, illustre sur le pied, le travail dans les mines du Val d’argent, source de la richesse de la famille Ribeaupierre.

La coupe Steiger est très proche de notre coupe par sa forme et son décor. Conservée au musée historique de Bern, elle tient son nom de la famille Von Steiger qui la possédait jusqu’à sa donation au musée de Bern à la fin du XIXème siècle.

Plus grande, elle mesure cinquante et un cm. De forme identique à la nôtre, un gobelet sur pied au col évasé, la coupe Steiger présente un décor gravé en plein sur cinq registres relatant l’exploitation minière à la Renaissance.

Elle porte une inscription gravée sur le corps de la coupe :

« Sur cette coupe devant toi est peint, tout ce que contient le travail des mines. – Comment on affouille (extrait), construit et perce des galeries, découpe le minerai, coupe, bocarde, lave et rompt. Verre, minerai, de l’argent bien trempé, plomb, cuivre et des métaux semblables, profondément dans les mines, tellement de puits sortis à grand coût. »

L’étude menée par Richard Pittoni publiée en 1972 avance la thèse selon laquelle la coupe aurait été offerte par Hans Ernst Graf Fugger à Léopold V et à son épouse Claudia de Médicis comme cadeau de mariage remis à l’occasion de leur visite de la mine de Falkenstein près de Schwaz en 1626. Cette coupe non poinçonnée serait l’œuvre de l’orfèvre Johannes Leucker (1573-1637) et du graveur Lukas Kilian (1579-1637), originaire d’Augsbourg.

 

Coupe Strasbourg vers 1580

Décor en déroulé de la coupe de Peter Threer – Strasbourg vers 1580

REMERCIEMENTS :

Les recherches menées autour de cette coupe ont donné lieu à de très belles rencontres, et nous remercions tout particulièrement :

Madame Marie Christine Bailly Maître, Directeur de Recherche CNRS, Monsieur Patrick Clerc, archéologue minier pour leurs précieuses et passionnantes informations sur le monde minier à la Renaissance, Monsieur Philippe Bastian auteur du mémoire « L’orfèvrerie de Strasbourg entre 1534 et 1642 »

Madame Michèle Saluden, Messieurs Benoît Jordan et Daniel Keller pour leurs recherches héraldiques .

Madame Regula Luginbuehl, conservateur du musée historique de Bern et Monsieur Quirinus Reichen pour la traduction de l’inscription figurant sur la coupe de Bern.

Monsieur Gérard Lacour, pour ses conseils avisés et pour le prêt de son précieux ouvrage : Histoire de mines de Saintes Marie d’E.Muhlenbeck.

Photos : Société ARTGO

RESULTATS – Dernier Trimestre 2014

Avant de repartir vers de nouvelles ventes, de nouveaux bijoux, objets… le mois de janvier est l’occasion de s’arrêter sur quelques enchères qui ont marqué le dernier semestre de 2014 dans nos différents domaines.

DIAMANTS & PERLES FINES

Collier Pendentif Perle fine

  • Description : Collier articulé en platine supportant en pendentif une perle fine poire de couleur blanc crème, le culot serti de petits diamants, surmonté d’un motif carré orné d’un diamant de taille ancienne.
  • Certificat : L.F.G n°303378 du 13 mai 2014 
  • Dimensions de la perle : 10.8-10.8 x 18.6 mm

    Pendentif Perle

    Pendentif Perle fine

  • Note : La perle fine est une perle qui s’est formée naturellement. C’est un parasite (grain de sable, morceau de nourriture) qui vient se loger dans le manteau, la chair ou l’organe reproducteur d’une huître produisant une irritation. Le mollusque va alors sécréter une substance : l’aragonite et la conchyoline. Ce sont des substances organiques qui viennent s’accumuler en couches successives pendant quelques années, pour donner une perle fine. Par opposition, la perle de culture, est cultivée par l’homme. Elle est obtenue, par l’insertion d’un nucléon placé par incision dans l’organe reproducteur de l’huître. La perliculture s’est développée dans les premières décennies du XXe siècle au Japon, pour connaitre un succès grandissant, tandis que les perles fines peu à peu se faisaient de plus en plus rares. Aujourd’hui la perle fine par sa rareté, la particularité de son orient,  connait de très belles enchères…
  • Adjugé : 128 000 euros (Etude : Beaussant & Lefevre assistés de notre Cabinet d’Expertise Serret-Portier — 09/12/2014)

 

Certificat Diamant 5.21 carats

Certificat L.F.G – Diamant

Bague Diamant 5.21 carats

  • Description : Bague en or jaune 18 k ornée d’un diamant rectangulaire à pans coupés pesant 5.21 ct entre deux diamants baguettes.
  • Certificat : LFG n° 306584 daté du 16/10/2014 précisant E / IF / Type IIa (Couleur et transparence exceptionnelle propre aux diamants de type IIa naturels évoquant l’historique gisement de « Golconde »).
  • Adjugé : 115 000 euros (Etude : Piasa assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier — 11/12/2014)

Bague diamant rond 7.75 carats

  • Description : Bague en platine, sertie d’un diamant rond de taille brillant, 7,75 ct.
  • Certificat : LFG n°306716 du 22 octobre 2014 précisant  F / VS2 / Type Ia.
  • Adjugé : 155 000 euros (Etude : Boisseau & Pomez assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier —Troyes – 15/11/2014)
Collier Neglige diamants

Collier négligé diamants

Collier négligé diamants

  • Description : Collier « négligé » en or gris 18k orné au centre d’un motif serti de petits diamants retenant deux pampilles également serties de diamants, l’un plus important demi taille à chaque extrémité. Vers 1900-1920.
  • Adjugé : 19 100 euros (Etude : Doutrebente assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier — 18/12/2014)

 

 

RENE LALIQUE & SUZANNE BELPERRON

Broche Lalique

  • Description : Broche en or jaune 18K figurant une nymphe ailée, émaillée vert de deux tons en plique à jour, les ailes partiellement serties de petits diamants ronds de taille ancienne, certains taillés en huit-huit et en rose, l’épingle en or rose 18K. Vers 1898. Gravée LALIQUE.
  • Dimensions : 8,3 x 4,2 cm – Poids brut : 16 g
  • Référence : Un modèle identique figure sous le n°136 à l’exposition « The jewellery of René Lalique » Londres 1987 ou sous le n°104 à l’exposition « René Lalique« , musée national d’art moderne de Tokyo, 1992.

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    Broche Lalique

  • Note : René Lalique a créé des bijoux parmi les plus représentatifs du style Art nouveau, il puise son inspiration dans la nature et utilise le cops féminin. Il n’hésite pas à employer des matières jusque-là peu utilisées et peu considérées, telles que la corne, l’ivoire, les pierres semi-précieuses, l’émail et le verre qu’il associe à l’or et aux pierres précieuses. Dans un premier temps, ses bijoux avant-gardistes plaisent principalement à une élite intellectuelle et artistique. René Lalique connaitra un triomphe à l’Exposition universelle de 1900.
  • Adjugé : 85 000 euros (Etude : Audap Mirabaud assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier — 10/12/2014)

Collier et bracelet Suzanne Belperron

  • Description : Collier draperie et bracelet large en or gris 18K entièrement pavé de saphirs cabochons sertis clos. Poids brut : 136 g et 163 g.

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    Collier & Bracelet – Suzanne Belperron

  • Certificat : Chacun accompagné d’un certificat d’origine n°141122a et n°141122b établi le 22 novembre 2014 par Monsieur Olivier BAROIN.
  • Note : « Mon style est ma signature » — Le collier plastron et le bracelet manchette formant parure sont  une illustration du style de Suzanne Belperron. Ils se distinguent par le choix et l’association de pierres . Pour S.Belperron « beau » est tout ce qui appartient au monde minéral, tout ce qui vit. Elle appréciait les saphirs de Ceylan pour leur gamme infinie de bleus, pâle, ciel, Nattier, lavande, elle jouait avec les tonalités différentes ne cherchant pas comme certain créateur à assembler des pierres de même teinte et de même forme. Le bijou devient vibrant comme ondulant, habité d’inclusions aux couleurs d’algues marines.
  • Adjugé : 415 000 euros (Etude : Drouot Estimations assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier — 17/12/2014)

 

MICRO MOSAIQUE

Collier & Paire de boucles d’oreilles Micro MosaiqueParure Micro mosaique

  • Description : Ensemble comprenant collier draperie en or jaune 18K composé de huit motifs ovales en micro mosaïque, en chute, représentant des vestiges et des monuments reliés par une double chaînette ; une paire de pendants d’oreille piriformes. Longueur : env 41 cm – Poids brut : 39 g
  • Note : Porte le poinçon français de la recense de 1809-1819
  • Adjugé : 4 000 euros (Etude : Binoche & Giquello – 26/11/14)

Parure micro-mosaiques

  • Description : Ensemble formant parure en or jaune 18K, 14K 585 millièmes et vermeil décorée de micro-mosaïques représentant des volatiles et allégories comprenant : deux bracelets (accidents à l’un) ; un peigne de cheveux ; deux broches ; un pendentif ; une paire de boucles d’oreille et une bague. (Accidents et manques). XIXe siècle.
  • Adjugé : 3 400 euros (Etude Beaussant & Lefevre assisté de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier  — 09/12/2014)

 

UN INVENTAIRE A LA PREVERT…!Pescheteau Badin

  • Description : Cuiller à thé russe, boutons de manchette , broches en corail , colliers, camée , paire de mouchettes, étui à cire , chapelet, pommeau de canne, kinjal en argent niellé, montres de dame…
  • Adjugé : de 40 à 4 000 euros (Etude : Pescheteau Badin assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier  — 03/12/2014)

 

 

JOYEUX BESTIAIRE

  • Description : Broches et pendentifs en or jaune signés pour certains Fred, Mellerio, Van Cleef & Arpels,…
  • Adjugé : de 300 à 3 200 euros (Etude : Kahn Dumousset assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier — 20/12/2104)

Vente Kahn DUmousset

HISTOIRE DE THE

Théière en vermeilThéière en Vermeil

  • Description : Théière de forme ovale en vermeil, posant sur une base décorée, comme le col et le couvercle, de feuilles d’eau. Le corps gravé au centre d’une frise de cygnes, le versoir tête de cheval, la graine du couvercle figurant un cygne aux ailes déployées, l’anse en bois noir.
  • Orfèvre : Denis-Jean-Baptiste LEFRANC – 1819-1838
  • Hauteur : 14 cm.
  • Poids brut : 625 g.
  • Adjugé : 2 600 euros (Etude : Beaussant & Lefevre assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier — 10/12/2014) 

Théière en argentThéière en Argent

  • Description : Théière en argent uni à pans et côtes pincées posant sur un pied mouvementé et godronné. Elle est décorée de lambrequins, le versoir « tête d’oiseau ». La prise et l’anse en bois. LILLE 1733-1734 
  • Maître Orfèvre : Jean Joseph de BOULOGNE.
  • Poids brut : 740 g – Hauteur : 21,5 cm
  • Adjugé : 11 500 euros (Etude : Beaussant & Lefèvre assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier — 10/12/2014)

Théière en vermeil de Biennais

  • Description : Théière en vermeil de forme ovale posant sur une base à décor alterné de feuilles d‘eau et feuilles d’acanthe, la panse ornée de deux scènes à l’antique : le mariage et la naissance d’après Augustin DUPRE, sur un fond amati souligné d’une frise de rinceaux fleuronnés, papillons et femmes ailées entourant le monogramme, surmonté d’une couronne fermée du grand-duc Nicolas PAVLOVITCH. Le couvercle à charnière dissimulée, la prise en ébène incrustée d’un losange en vermeil repercé en son milieu, sur tertre rayonnant de feuilles d’eau. Le versoir terminé par une tête de dauphin.L’anse en ébène à double attaches de masque féminin et tête de bélier. Elle porte sur le fond la signature en cursive « Biennais orfèvre à Paris ».
  • Date : vers 1817, Martin Guillaume BIENNAIS (1764-1843)
  • Poids brut : 1.425 g – Hauteur : 20 cm – Longueur : 33 cm – Largeur : 13 cm
  • Note : Théière appartenant au service commandé par Nicolas Pavlovitch, tsar de Russie, sous le nom de Nicolas 1er de 1825 à 1855 à l’orfèvre M.G Biennais, vers 1817, à l’occasion de son mariage avec Charlotte de Prusse.
  • Adjugé : 33 000 euros (Etude : Pillet assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier — Lyons la foret – 30/11/2014)

Théière en vermeil Biennais

OBJETS DE VITRINE

Tabatière jaspe sanguin

  • Description : Tabatière ovale en jaspe sanguin, le corps entièrement recouvert d’or ajouré, le couvercle à charnière orné de personnages, les côtes et le fond d’amours dans des encadrements d’agrafes et de feuillages. Le fermoir en argent serti de diamants taillés en rose, rubis et pierres rouges cabochons.Tabatière en Jaspe sanguin
  • Maître Orfèvre : Travail étranger du XVIIIe siècle probablement anglais.
  • Poids brut : 142 g – Longueur : 85 mm – Largeur : 45 mm, Hauteur : 40 mm
  • Adjugé : 6 500 euros (Etude : Doutrebente assistés de notre Cabinet d’expertise Serret-Portier — 18/12/2014)

 

Nous abordons l’année 2015 avec un gobelet couvert de Peter Threer de Strasbourg vers 1580, illustrant l’exploitation d’une mine argentifère sous la Renaissance, qui sera vendu début mars chez Me Jabot & Me Fraisse à TOURS.

 

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La théière du Tsar Nicolas 1er

La théière du Tsar Nicolas 1er – Martin Guillaume Biennais

Théière BiennaisThéière en vermeil de forme ovale posant sur une base à décor alterné de feuilles d‘eau et feuilles d’acanthe, la panse ornée de deux scènes à l’antique : le mariage et la naissance d’après Augustin DUPRE, sur un fond amati souligné d’une frise de rinceaux fleuronnés, papillons et femmes ailées entourant le monogramme, surmonté d’une couronne fermée du grand-duc Nicolas PAVLOVITCH.

Le couvercle à charnière dissimulée, la prise en ébène incrustée d’un losange en vermeil repercé en son milieu, sur tertre rayonnant de feuilles d’eau.

Le versoir terminé par une tête de dauphin.

L’anse en ébène à double attaches de masque féminin et tête bélierPhoto HD – cliquer ici

Elle porte sur le fond la signature en cursive « Biennais orfèvre à Paris »

Vers 1817, Martin Guillaume BIENNAIS (1764-1843)

  • Poids brut : 1.425 g
  • Hauteur : 20 cm
  • Longueur : 33 cm, largeur : 13 cm

Poinçons sur le fond :

  • Poinçon de titre, Paris 1809 – 1819
  • Poinçon : association des orfèvres
  • Poinçon de Martin Guillaume Biennais
  • Signature en cursives

Cette théière appartient au service commandé par Nicolas Pavlovitch, tsar de Russie, sous le nom de Nicolas 1er de 1825 à 1855 à l’orfèvre M.G Biennais, vers 1817, à l’occasion de son mariage avec Charlotte de Prusse. Trois théières ont été commandées à l’orfèvre Martin Guillaume Biennais pour ce service, une est conservée au musée Gulbenkian, l’autre est dans une collection Européenne.

La forme de cette théière dite « étrusque » s’apparente à celles du service à thé de Napoléon et Marie-Louise conservées au Louvre. Ce sont les dessinateurs Charles PERCIER et François FONTAINE qui en ont créé le modèle. Les théières sont peu fréquentes dans la production de M.G Biennais, elles appartiennent, le plus souvent à des nécessaires.

Théière BiennaisLes deux bas-reliefs, fondu et ciselé, ornant la panse, sont l’œuvre d’Augustin DUPRE, graveur général des monnaies de France (1748-1833),

Le mariage est inspiré des noces Aldobrandines, fresque antique d’une villa découverte en 1605 et achetée par le cardinal Aldobrabdini. Elles devinrent célèbres sous le nom de noces aldobrandines. Augustin Dupré s’en inspire.

 

Nous retrouvons ce décor sur la boite à thé du service de l’empereur conservée au musée de Louvre, sur plusieurs meubles fournis par Biennais à l’impératrice Marie- Louise.

Théière Biennais

 

Le second bas-relief, la Naissance, crée également pour Marie-Louise évoque la naissance du roi de Rome, elle figure sur l’écritoire offert à l’impératrice après la naissance du roi de Rome.

 

 

La théière appartenant au service de Nicolas Pavlovitch conservée au musée Calouste Gulbenkian, présente les mêmes décors, le mariage et la naissance, évoquant le mariage de Nicolas Pavlovitch et Charlotte de Prusse, les naissances à venir . La base, ainsi que le bec verseur et les attaches de l’anse sont identiques. Le monogramme de Nicolas Pavlovtich est placé au même endroit, dans l’axe du bec verseur. Photo HD – cliquer ici

Des pièces du service de Nicolas Pavlovitch sont conservées dans les collections du musée Calouste Gulbenkian et au Rijksmuseum d’Amsterdam.

Bibliographie : L’orfèvre de Napoléon Martin – Guillaume Biennais d’Anne DION-TENENBAUM – RMN

Nos chaleureux remerciements à Maria Rosa Figueiredo, Conservateur en Chef, Musée Calouste Gulbenkian

Histoire(s) de cuillères

Exposition Bibliothèque Forney : Histoire(s) de cuillères

L’hôtel Forney propose une exposition autour de la cuillère, des cuillères, la plupart ont été sélectionnées parmi la collection de Jean et Edith Metzger.

Histoires-de-cuillèresEn bois, corne, bambou, métal …de tous les continents, l’exposition révèle la variété de cet objet usuel, servant de « lien entre tous les humains »

A l’entrée un claustra formé de grandes plaques de maillechort découpées, « squelettes de cuillères » provenant de la maison Christofle.

Dans une des salles, une vitrine illustrant les différentes étapes de fabrication d’une cuillère en argent, provenant des ateliers de l’orfèvre Richard, du lingot d’argent à la cuillère…

On y voit le lingot d’argent qui successivement est martelé, forgé, chauffé, passé au gabarit, frappé entre deux matrices sous une presse, puis la cuillère apparait dans son état final, après avoir été ébarbée, limée et polie.

Même si notre œil sélectionne plus volontiers les cuillères à saupoudrer, en argent niellé russe, à absinthe…, on ne peut qu’admirer la collection de cuillères de mariage bretonnes, les cuillères venant d’Afrique ou du grand Nord …

Ne pas hésiter en sortant à traverser la Seine, pour déguster un sorbet de chez Berthillon…cassis, figue, fraise des bois, framboise à la rose, groseille, myrtille ou mirabelle…toujours un régal !

Informations pratiques :

  • Du 9 septembre 2014 au 3 janvier 2015
  • Bibliothèque Forney ; 1 rue du Figuier, Paris 4e
  • Métro : Saint-Paul, Pont Marie
  • Du mardi au samedi de 13h à 19h